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Débarquement de Normandie: le cinéma vous fait revivre le 6 juin 1944 étape par étape

Revivez le débarquement étape par étape grâce au cinéma
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Une opération militaire unique dans l'histoire de la guerre moderne. Le 6 juin 1944 débarquaient par les airs et la mer plus de 155 000 soldats sur les côtes normandes. La plupart sont américains ou anglais, mais des Français, des Scandinaves, des Canadiens participent également aux combats. Barricadés dans des bunkers, près de 50 000 Allemands vont tenter de leur barrer la route.

En moins de 24 heures, on dénombre plus de 4 000 morts côté Alliés. Malgré ces pertes, l'opération Overlord est un succès et marque le début de la Libération de la France, prélude à la défaite de l'Allemagne nazie.

70 ans après, l'envergure de cette bataille emblématique explique pour beaucoup la fascination du 7e art pour ce "jour le plus long". Tout particulièrement outre-Atlantique, l'Amérique ayant payé un lourd tribut sur les plage normandes. C'est pourtant un film français qui célèbre le "D-Day" dès 1947. Depuis, une trentaine de films ont retracé, réécrit ou réinterprété la préparation, le déroulement et les conséquences de cette journée du 6 juin 1944.

Revivez donc l'histoire du Jour-J en cinémascope, étape par étape.

LA PRÉPARATION LA PLUS LONGUE

Envisagé dès 1943 et réclamé par Staline pour soulager ses troupes sur le front oriental, le Débarquement fait l'objet d'une très longue préparation dans le plus grand secret. Prévenue au dernier moment, la France libre du général de Gaulle n'y est quasiment pas associée par les états-majors américains et britanniques. C'est le général Dwight D. Eisenhower, futur président des Etats-Unis, qui pilote l'opération, comme le rappelle le téléfilm Ike: countdown to D-Day (2004) avec un Tom Selleck dans le rôle titre mais privé de sa moustache.

Le premier défi des Alliés est avant tout tactique. Où faut-il débarquer? Le Pas-de-Calais, plus proche des côtes britanniques, semble tout désigné mais c'est donc là que Hitler a concentré l'essentiel de ses efforts pour bâtir Le mur de l'Atlantique. Moins bien défendues mais difficilement accessibles, les côtes normandes offrent l'avantage de la surprise.

Le second défi est logistique. 6 939 navires, transportant des dizaines de milliers d'hommes, 20 000 véhicules dont un millier de chars vont devoir traverser la Manche. Cette formidable armada sera stationnée en Grande-Bretagne jusqu'au jour J.

Reste la question de la date. Envisagé pour le 5 juin, le Débarquement est reporté au lendemain à la dernière minute en raison des mauvaises conditions météorologiques.

UNE BATAILLE QUI DÉBUTE DANS LES AIRS

Si chacun garde en mémoire l'impressionnante offensive maritime, ce sont pourtant les parachutistes et l'aviation qui vont lancer les hostilités dans la nuit du 5 au 6 juin. Leur rôle: sécuriser l'accès aux plages pour ralentir ou interdire l'arrivée d'éventuels renforts allemands. L'objectif sera rempli en moins de six heures. Pendant la seule journée du 6 juin, 3500 planeurs de transport, 5000 chasseurs et 3000 bombardiers survolent les plages normandes.

36 parachutistes des Forces françaises libres, membres du Special Air Service britannique, furent ainsi parachutés en Bretagne peu après minuit. C'est leur histoire que raconte le film Le bataillon du ciel, tourné au lendemain de la guerre par Alexandre Esway et adapté d'un livre de Joseph Kessel.

Dès minuit, 5 000 tonnes de bombes vont être larguées par l'aviation allie sur les batteries allemandes le long de la côte. Dans la foulée, des planeurs tentent d'atterrir sur les plages tandis qu'une vingtaine de milliers de parachutistes anglais et américains se jettent dans le vide. Comme le montre le film Le Jour le plus long (1962), beaucoup atterriront loin des objectifs ciblés, ce qui contribuera à désorganiser la défense allemande.

"BLOODY OMAHA": DÉBARQUEMENT MEURTRIER

Des cinq plages du Débarquement, c'est sans conteste celle d'Omaha, rebaptisée "Bloody Omaha" (Omaha sanglante) qui va s'avérer la plus meurtrière pour les Alliés. 3 000 Américains y perdront la vie ou y seront blessés en moins de 24 heures. Beaucoup sont enterrés dans le cimetière militaire de Colleville-sur-Mer qui surplombe la plage et où viennent traditionnellement se recueillir les présidents américains.

C'est sur ce site que Steven Spielberg situe la spectaculaire ouverture de Il faut sauver le soldat Ryan (1998). Le film fait notamment écho aux nombreuses noyades provoquées par les tirs de barrage allemands ou la panique.

L'échec des bombardements alliés, le relief peu propice à une offensive, la météo défavorable et la houle qui vont couler de nombreux blindés amphibies, la résistance des 2000 Allemands présents sur place... Tout les ingrédients sont réunis pour une bataille extrêmement coûteuse en hommes et en matériel.

POURQUOI L'ALLEMAGNE A TANT TARDÉ À RÉAGIR

L'Allemagne, qui s'attend pourtant à une offensive maritime, tarde à réagir et à envoyer des renforts. Du côté des Alliés, tout a été fait pour semer le doute dans l'Etat-major nazi. Mise en place d'armées fantômes, stationnement de faux tanks en caoutchouc, messages radio trompeurs... L'opération Fortitude vise à persuader Hitler que l'offensive sur les côtes normandes est une diversion avant un autre débarquement dans le Pas-de-Calais.

Conséquence: les côtes normandes sont plus exposées que celles du Pas-de-Calais, au grand dam du maréchal Rommel, chargé de la défense des côtes de l’Europe de l’Ouest. Celui-ci réclame en vain pour que des Panzer soient positionnés près de la mer. Un désaccord stratégique avec Hitler dont le film The Desert fox (1951) se fait l'écho.

Les conditions météorologiques accentuent l'effet de surprise. Les Allemands sont persuadés que la mauvaise météo interdit toute offensive maritime le 6 juin. Ce qui explique l'absence de Rommel, parti rendre visite à sa femme, et l'incrédulité des responsables allemands dans les premières heures du D-Day, comme ici dans le film "Le Jour le plus long" (1962).

DE LA BATAILLE DE NORMANDIE À LA CHUTE D'HITLER

Le D-Day constitue le point de départ de la Bataille de Normandie qui se conclura par la libération de la France et la chute de l'Allemagne nazie. Après les plages, les Alliés vont se battre pied à pied, parfois village par village, pour reconquérir la région tandis que des centaines de milliers d'hommes et de tonnes de matériel continueront d'être débarqués sur les côtes.

La mini-série "Band of brothers" (2001) de Steven Spielberg et Tom Hanks met notamment en scène la violence des combats qui opposent les parachutistes aux troupes allemands dans la commune de Carentan dans la Manche.

Une partie des troupes débarquées le long des côtes normandes participeront aux combats jusque sur le sol allemand. C'est le cas de la mythique 1st Infantry Division américaine, surnommée "the big red one" (le grand un rouge) en raison de son insigne.

Après avoir débarqué sur Omaha Beach, la division traverse la ligne Siegfried avant la fin de l'année 1944. Une épopée narrée en partie dans le film "The Big Red One" (Au-delà de la gloire) de Samuel Fuller, sorti en 1980.

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