Les jeunes indépendantistes refusent que l'étiquette fédéraliste soit accolée à l'ensemble de leur génération.
« Il n'y a rien de mieux que de mettre les jeunes dans une petite boîte avec une étiquette pour les faire sortir. (...) Il n'y a rien de mieux, en fait, que de leur dire non pour qu'au contraire, ils commencent à se poser des questions », a analysé la candidate péquiste défaite Martine Desjardins.
Comme la vingtaine de jeunes indépendantistes qui l'entouraient, mardi matin, Mme Desjardins a été « piquée au vif » par les résultats d'un sondage CROP-La Presse témoignant d'un désintérêt massif face à l'option souverainiste auprès des jeunes de 18 à 24 ans.
« Ce n'est pas vrai que je vais tolérer qu'on mette une étiquette sur ma génération », a martelé l'ancienne leader étudiante âgée de 32 ans.
Son ancien compagnon d'armes, Léo Bureau-Blouin, estime pour sa part que l'on doit « décomplexer » le discours souverainiste et cesser d'en parler uniquement dans une perspective référendaire, ce qui, d'après son analyse, a contribué à la débâcle électorale du Parti québécois (PQ) le 7 avril dernier.
À ses yeux, la souveraineté du Québec est tout aussi pertinente de nos jours qu'il y a quelques décennies. Et la sortie d'aujourd'hui donne le ton à la campagne de séduction que les jeunes indépendantistes souhaitent déployer pour renverser la vapeur.
« Nous avons quatre ans, à partir d'aujourd'hui, d'ici les prochaines élections, pour imposer ce thème de la souveraineté, imposer ce thème de liberté d'un pays nouveau, de nouvelles institutions démocratiques », a-t-il lancé, se disant convaincu de pouvoir « faire mentir les pronostics » et les sondages.
Alexandre Leduc, qui s'est présenté sous la bannière de Québec solidaire lors des deux dernières campagnes électorales, a quant à lui suggéré l'idée d'une coalition souverainiste afin de promouvoir l'option.
« Regardez-nous bien aller », a pour sa part résumé le président de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Maxime Laporte.
Selon le coup de sonde publié lundi dans La Presse, 69 % des 500 répondants âgés de 18 à 24 ans auraient voté non à un référendum sur la souveraineté. La collecte de données a été faite en ligne entre le 9 et le 20 mai 2014.
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