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Soldat américain libéré: Obama se dirige-t-il vers la fermeture de Guantanamo?

Obama se dirige-t-il vers la fermeture de Guantanamo?
Jani Bergdahl, mother of U.S. Army Sgt. Bowe Bergdahl, listens as President Barack Obama speaks about the release of her son, during a news conference in the Rose Garden of the White House in Washington on Saturday, May 31, 2014. Bergdahl, 28, had been held prisoner by the Taliban since June 30, 2009. He was handed over to U.S. special forces by the Taliban in exchange for the release of five Afghan detainees held by the United States. (AP Photo/Jacquelyn Martin)
ASSOCIATED PRESS
Jani Bergdahl, mother of U.S. Army Sgt. Bowe Bergdahl, listens as President Barack Obama speaks about the release of her son, during a news conference in the Rose Garden of the White House in Washington on Saturday, May 31, 2014. Bergdahl, 28, had been held prisoner by the Taliban since June 30, 2009. He was handed over to U.S. special forces by the Taliban in exchange for the release of five Afghan detainees held by the United States. (AP Photo/Jacquelyn Martin)

MIAMI - Le président américain Barack Obama a franchi un nouveau pas vers la fermeture de la prison de Guantanamo en échangeant cinq talibans contre un soldat américain capturé, mais les critiques essuyées dimanche à propos de cet accord mettent en évidence les défis auxquels il fait face dans sa tentative de vider les cellules de la célèbre base américaine à Cuba.

Plusieurs membres du Congrès ont dénoncé l'échange, affirmant entre autres qu'il pourrait mettre des soldats en danger si les talibans libérés reprennent les armes contre les États-Unis. Cette crainte a poussé le Congrès à imposer des restrictions sur le transfert de prisonniers à l'extérieur de Guantanamo, restrictions qui ont bloqué l'engagement du président de fermer la prison durant sa première année en poste.

Si le Congrès a relâché quelque peu ces restrictions l'an dernier, et si un comité du Sénat a approuvé la levée de l'interdiction du transfert de prisonniers en sol américain, plusieurs obstacles demeurent, dont la pluie de critiques en lien avec l'échange pour le sergent Boew Bergdahl, et le temps file.

Selon John Bellinger, un ancien conseiller juridique du département d'État et du Conseil national de sécurité, il est possible que le président agisse au cours des deux dernières années de son second mandat, mais il est également probable qu'il ne puisse pas fermer la prison, et que la balle soit renvoyée à son successeur.

Les 149 prisonniers restants tombent dans plusieurs catégories. Près de 80 d'entre eux ont été approuvés pour un transfert vers leur pays d'origine ou un État tiers. Ces démarches ont peu à peu repris après un arrêt, l'an dernier.

Des observateurs ayant critiqué le gouvernement pour sa lenteur dans les transferts disent que l'échange pour M. Bergdahl, qui a eu lieu sans un avertissement préalable de 30 jours au Congrès, démontre que l'administration Obama peut agir plus fermement pour fermer Guantanamo.

Plusieurs experts juridiques soutiennent que les États-Unis perdront leur autorité, en vertu du droit international, de détenir des talibans sans les accuser lorsque les combats prendront fin en Afghanistan. Cette vision des choses, qui ne s'appliquerait pas nécessairement aux prisonniers de Guantanamo liés à al-Qaïda, pourrait avoir joué un rôle dans la libération du sergent Bergdahl, dit M. Bellinger.

Les États-Unis ont fait savoir que près de 40 détenus de Guantanamo étaient trop dangereux pour être libérés, mais ne pouvaient être accusés pour diverses raisons, souvent par manque de preuves. Des responsables tentent lentement de réduire ce nombre à l'aide d'une commission d'examen.

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Libération du sergent américain Bowe Bergdahl (31 mai 2014)

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