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Guillaume & the Coutu Dumonts en clôture de MUTEK 2014 (ENTREVUE)

Guillaume & the Coutu Dumonts en clôture de MUTEK 2014 (ENTREVUE)
Courtoisie

Le tout premier groupe à avoir été signé sous le label de MUTEK en 2002, Guillaume Coutu en faisait partie. Vieux de la vieille des festivals MUTEK qui l’ont porté à travers le monde (Mexique, Argentine, Chili, Inde, Chine, France, Allemagne, Espagne…), l’artiste originaire de Montréal et expatrié depuis sept ans à Berlin est de retour dans sa ville natale, le temps de clore les festivités de MUTEK 2014.

Revenir à Montréal

«Ça fait toujours plaisir d’être de retour à Montréal, même si j'essaie d’y revenir assez régulièrement. Ça faisait tout de même deux ans que je n'étais pas venu pour MUTEK, c’est un peu comme écrire un autre chapitre dans une longue histoire, explique-t-il. Lorsque je suis ici, c’est toujours super intense: il y a la famille et les amis à voir, et il y a MUTEK, les shows, ceci et cela. Le festival, pour moi, ça représente une bonne grosse semaine sans dormir.»

Ce n’est en effet certainement pas dimanche soir que Guillaume & the Coutu Dumonts ira roupiller de bonne heure, lui qui a été choisi pour boucher la soirée de clôture de son festival préféré.

«Je ne suis même pas encore sûr de ce que je vais faire, ajoute-t-il en riant. C’est l’fun de ne pas trop se préparer, de pouvoir se surprendre un peu. Je joue avec Tind et Mike Shannon, deux amis à moi depuis longtemps, des gars de Montréal qui sont aussi expatriés à Berlin. Comme on se connait depuis longtemps, je pense qu’on va improviser les uns avec les autres et se greffer les uns aux autres facilement. Il y aura aussi le pianiste de mon groupe, Nicolas Boucher, qui s’ajoutera à nous. Ce sera une soirée solidement dansante!»

L’essence de MUTEK

«MUTEK c’est le festival de musique électronique le plus intéressant que je connaisse, lance celui qui fait partie de ce petit groupe que l’on surnomme affectueusement chez MUTEK les expats. Pour la qualité de la programmation, la promotion de la musique live et l’esprit de la chose. MUTEK ne fait pas la promotion des DJs, mais plutôt la promotion des artistes qui jouent de la musique live, c’est une grosse différence avec les autres festivals de musique électronique. C’est spécial! Disons juste qu’ils n’ont pas besoin de me tordre le bras pour que j’y participe.»

Voyageur et aventurier, il a troqué Montréal pour Berlin il y a sept ans de cela; le temps de parcourir l’Europe et le monde avec sa musique.

«L’inspiration vient de partout, c’est instinctif. Bouger, voyager, rencontrer des nouvelles personnes, écouter de la nouvelle musique, c’est sûr qu’en fin de compte, ça m’influence lorsque je crée. Pendant des années, j’ai fait de plus longs voyages et c’est certain qu’ils m’ont apporté, personnellement, des choses plus tangibles. Quand j’étais en Afrique par exemple, j’ai enregistré beaucoup de trucs là-bas. J’ai utilisé beaucoup de ce matériel plus tard. Être en contact avec des gens qui font d’autres types de musique, ça entre dans la tête, ça fait son chemin et, à un moment, ça ressort d’une façon ou d’une autre.»

«Berlin est une ville spéciale avec beaucoup d’histoire. À l’époque, la vie là-bas ne coûtait pas cher et cela procurait un sentiment de liberté. Berlin, c’est pas mal l’histoire de la musique électronique, de la scène underground en plus d’être, pour l’Europe, une ville assez importante.»

De la musique pour tous

Guillaume Coutu serait bien embêté de décrire sa propre musique qui se retrouverait «quelque part entre la house et la techno, mais avec tout plein d’influences.»

«Je suis la personne la moins bien placée pour décrire ma musique, c’est tellement générique. La musique électronique est toujours teintée de tellement d’influences de toute façon. Et comme cela fait un bout de temps que je sors des choses, forcément, de fil en aiguille, tout cela se transforme.»

Lorsqu’on évoque devant lui la musique Pop et la célébrité, l’artiste prend les choses avec une belle philosophie.

«Je ne sens pas que mon genre de musique m’appartient. Chacun a le droit de faire ce qu’il veut. Par contre, il est important pour moi d’essayer de conserver l’esprit de cette musique-là. Par exemple, l’aspect rassembleur qui se perd parfois un peu avec la nouvelle génération, peut-être parce qu’elle n’a pas été «coachée» là-dedans comme nous l’avons été. J’ai parfois l’impression que l’esprit de base de la musique électronique - qui était plus anonyme et qui n’était pas une affaire de superstar – se perd un peu. C’est triste, car pour moi cela faisait partie de la beauté de la chose. La nouvelle définition de célébrité va assurément à l’encontre de l’esprit de cette musique-là, qui prône l’inclusion et l’égalité.»

En attendant le nouvel album de Guillaume & the Coutu Dumonts (qui devrait voir le jour en 2015), les chanceux qui ont pu mettre la main sur un billet (il ne reste malheureusement plus de billets disponibles) lui rendront visite au Musée d’art contemporain dimanche soir prochain (le 1er juin) à partir de 22h lors de la soirée de clôture de MUTEK 2014.

Informations : www.mutek.org

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Ame

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