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La bibliothèque de vêtements, la bonne idée d'une entrepreneure toulousaine

Virée dans une bibliothèque de vêtements
Facebook/Le Vestibule

Faites vous partie de ces gens qui se rendent chaque semaine à la bibliothèque municipale? Cette bibliothèque d’un nouveau genre devrait vous intéresser. Une jeune entrepreneure toulousaine a lancé en 2013 le Vestibule, la première vétithèque de France.

Le principe est aussi simple que celui d’une bibliothèque classique: empruntez au gré de vos envies vêtements et accessoires neufs, de grandes marques ou de créateurs indépendants, pendant 15 jours et à raison de trois articles à la fois. Un an après son lancement, le concept intéresserait déjà plusieurs municipalités.

Lucie Baros, 26 ans, ne s’imaginait pas faire carrière dans la mode. «J’étais plutôt destinée à travailler dans l’humanitaire, confie-t-elle au HuffPost, mais j’ai toujours aimé la mode.» De ces deux envies, Lucie a réussi à trouver sa voie. «J’avais envie de consommer différemment.»

Un concept qui vient du froid

Le concept qui l’anime vient du froid, de Suède plus précisément. En janvier 2013, l’Institut Suédois de Paris lance pendant quinze jours une mini vétithèque mettant à l’honneur des marques de prêt-à-porter suédoises. L’initiative plaît à Lucie qui l’exporte à Toulouse. La première bibliothèque de vêtements avait été créée par quatre femmes à l’occasion de la Fashion week de Stockholm en 2011.

Pour souscrire à un abonnement mensuel, les clientes doivent remplir une fiche d’inscription et déposer un chèque de caution de 100 ou 200 euros. Lucie espère bientôt dépasser la cinquantaine de clientes régulières.

«Il existe deux types d’abonnements : le rose à 30 euros, qui donne accès à une partie du Vestibule. Puis, le gris à 50 euros, qui donne cette fois l’accès à la totalité des vêtements», explique Lucie. «Bien sûr, les clientes s’engagent à ramener les vêtements empruntés en bon état, mais la plupart d’entre elles jouent le jeu naturellement, suffisamment emballées par le concept pour en prendre soin.»

Emprunter des vêtements pour les grandes occasions

L’objectif du Vestibule? Dénicher des pièces uniques comme des robes de grandes occasions. Les tenues que l’on gaspille le plus sont ces belles robes enfouies au fond de la garde-robe, que l’on prend certes plaisir à posséder, mais dont l’utilité est dépassée. «Je ne crois pas en la consommation zéro, avoue Lucie. Mais les vétithèques constituent une alternative intéressante.»

La jeune femme n’en est pas encore aux premiers bénéfices, mais songe à engager quelqu’un le plus rapidement possible. «Je pense énormément à la franchise : j’ai reçu beaucoup de mails de gens qui voulaient se lancer, constate Lucie. Mais, j’ai beaucoup plus de mal à faire accepter la notion d’emprunt auprès de potentielles clientes dans une société où le consumérisme et la propriété tiennent une telle place.»

Lucie ne perd pas espoir : «Je suis sûre que les mentalités parviendront à évoluer». Le succès de sites comme sacdeluxe.fr, spécialisé dans la location de sacs, ou pour les vêtements, mondressing.fr ne devrait pas la faire mentir.

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Virée dans une vétithèque

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