Quelque 20 000 partisans de la Sainte-Flanelle envahiront de nouveau le Centre Bell, dimanche soir, pour voir la diffusion du match Canadien-Rangers sur écran géant. Une pratique qui ne fait pas l'affaire de plusieurs propriétaires de bars, qui y voit une concurrence déloyale.
Le président de l'Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis, considère que le Centre Bell n'a pas le droit de vendre de l'alcool pendant la retransmission des parties jouées à l'étranger. Propriétaire d'une quarantaine de débits de boisson, il estime que cette pratique nuit à son chiffre d'affaires. « Je sais que ça va être moins occupé que par le passé. »
À la suite de sa plainte, il a obtenu de la Régie des alcools, des courses et des jeux d'avoir une audience avec les responsables des lieux. « Faut qu'on fasse ben attention. On ne peut pas faire un bar au Centre Bell », plaide-t-il.
Mais le Canadien de Montréal affirme agir en toute légalité, et la Régie des alcools a déjà penché de son côté par le passé.
Avoir 20 000 personnes au Centre Bell signifie aussi que davantage d'effectifs policiers doivent être déployés au centre-ville de Montréal au cas où la situation déraperait. Une situation que déplore le restaurateur Alain Creton. « Si de nouveau, il faut encore stresser les policiers. Je crois que ça ne les amuse pas d'être là match après match », dit le propriétaire d'Alexandre et fils.
D'autres propriétaires de bars se font plus conciliants, comme Peter Bakopanos, de MVP Bar sportif. « Moi je pense que c'est la meilleure chose. Tu as 20 000 personnes au Centre Bell. Tout le monde va en profiter », croit-il.
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