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Une voiture piégée fait 5 morts dans le nord du Nigeria

Une voiture piégée fait 5 morts dans le nord du Nigeria
In this photo taken Thursday, Aug. 8, 2013, Nigerian security forces stand guards during Eid al-Fitr celebration in Maiduguri, Nigeria. Suspected Islamic militants wearing army fatigues gunned down 44 people praying at a mosque in northeast Nigeria, while another 12 civilians died in an apparently simultaneous attack, security agents said Monday Aug. 12, 2013. Sunday's attacks were the latest in a slew of violence blamed on religious extremists in this West African oil producer, where the radical Boko Haram group, which wants to oust the government and impose Islamic law, poses the greatest security threat in years. (AP Photo/Sunday Alamba)
ASSOCIATED PRESS
In this photo taken Thursday, Aug. 8, 2013, Nigerian security forces stand guards during Eid al-Fitr celebration in Maiduguri, Nigeria. Suspected Islamic militants wearing army fatigues gunned down 44 people praying at a mosque in northeast Nigeria, while another 12 civilians died in an apparently simultaneous attack, security agents said Monday Aug. 12, 2013. Sunday's attacks were the latest in a slew of violence blamed on religious extremists in this West African oil producer, where the radical Boko Haram group, which wants to oust the government and impose Islamic law, poses the greatest security threat in years. (AP Photo/Sunday Alamba)

Une voiture piégée a explosé dimanche soir dans le quartier chrétien de Kano, la deuxième ville la plus peuplée du Nigeria, et principale ville musulmane du pays, faisant cinq morts, a annoncé la police.

Un responsable de la police, Aderenle Shinaba, a indiqué que le véhicule avait explosé dimanche soir avant que le kamikaze n'atteigne sa cible, une série de restaurants achalandés et de bars le long de la Gold Coast Street, soulignant que le bilan des victimes aurait pu être bien plus élevé.

Cinq personnes ont également été blessées.

Il n'y a pas eu de revendication dans l'immédiat, mais cette ville se trouve dans le rayon d'action habituel du groupe islamiste Boko Haram, qui a déjà commis des attentats dans ce même quartier de Sabon Gari (quartier des étrangers en langue Hausa).

« J'ai entendu une forte explosion et il y a eu beaucoup de fumée. Des soldats sont venus sur les lieux et des ambulances ont amené des personnes à l'hôpital », a raconté un témoin, Abdoul Dafar, qui dit avoir vu quatre corps.

Le quartier chrétien de Sabon Gari est un endroit populaire où les gens vont manger, jouer, danser et boire de l'alcool jusqu'à tard dans la nuit - toutes des activités aux antipodes des visées des extrémistes islamistes blâmés pour des attaques précédentes dans ce quartier.

De multiples explosions dans ce quartier ont fait au moins 24 morts en juillet dernier, et un kamikaze a fait foncer une voiture bourrée d'explosifs dans la station d'autobus achalandée en mars 2013, entraînant la mort d'au moins 25 personnes.

L'alcool est interdit selon la charia qui est implantée dans cette ville musulmane, mais les autorités acceptent généralement d'ignorer le quartier chrétien et les hôtels.

De précédentes explosions ont été imputées au groupe extrémiste Boko Haram qui a revendiqué deux attentats le mois dernier dans la capitale, Abuja, dans le centre du pays, qui ont fait plus de 120 morts et plus de 200 blessés.

L'attention de la communauté internationale s'est tournée vers le groupe à la suite de l'enlèvement de 276 élèves qu'il menace de vendre comme esclaves si le gouvernement ne libère pas des prisonniers. Cette possibilité a été rejetée par le gouvernement, affirment des responsables.

Plusieurs pays, dont les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ont dépêché des experts militaires en surveillance, en renseignement et en négociation pour aider à libérer les jeunes filles.

Cet attentat intervient au lendemain d'un sommet à Paris sur la sécurité au Nigéria, à l'issue duquel cinq chefs d'État d'Afrique de l'Ouest ont déclaré « une guerre totale » à l'organisation Boko Haram, et ont promis une meilleure coordination dans la lutte menée avec l'aide de pays occidentaux comme la France et les États-Unis.

L'insurrection islamiste, en cours depuis cinq ans, a fait des milliers de morts dans des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, et ce malgré un état d'urgence en place depuis un an. Plus de 1500 civils ont trouvé la mort jusqu'à maintenant cette année.

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