BOSTON - Le Canadien a réalisé l'improbable, mercredi, en envoyant en vacances la meilleure équipe de la LNH en saison régulière.
Le Tricolore a remporté le septième match de la série contre les Bruins de Boston 3-1, devant 17 565 spectateurs médusés au TD Garden.
Pour plusieurs joueurs, Carey Price et P.K. Subban entre autres, il s'agit d'une douce revanche. En 2011, les Bruins avaient éliminé le Canadien en prolongation de la septième rencontre disputée chez eux.
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Price et Subban ont d'ailleurs été les deux grands artisans du triomphe du CH au deuxième tour des séries.
Le gardien a de nouveau été solide comme le roc, en maîtrisant 29 tirs. C'était la cinquième fois cette année qu'il livrait un match sans lendemain, en incluant sa participation aux Jeux olympiques, et il n'a cédé que deux buts.
Daniel Brière, l'homme des grandes occasions, a dirigé l'attaque avec un but et une passe. Dale Weise et Max Pacioretty ont également déjoué Tuukka Rask, sollicité 18 fois.
Jarome Iginla a été le seul marqueur des Bruins, qui s'inclinent pour la sixième fois en neuf occasions à la limite d'une série contre leurs grands rivaux.
En imitant les Rangers de New York, qui ont sorti la veille la deuxième meilleure équipe de l'Est, les Penguins de Pittsburgh, le Canadien a pavé la voie à une finale d'association inattendue entre les équipes de quatrième et de cinquième positions.
Le bleu-blanc-rouge atteint la finale de l'Est pour la deuxième fois en l'espace de quatre ans. En 2010, il s'était incliné en cinq matchs contre les Flyers de Philadelphie.
Le doute semé
On s'attendait à une féroce amorce des «Ours», mais le premier round du combat à finir a plutôt été à l'avantage du CH, qui a pris les devants 1-0. Le doute était semé.
Les Bruins ont été brouillons, loin d'être à la hauteur de l'équipe qui a amassé 117 points en saison. Le géant Zdeno Chara, entre autres, n'était pas dans son assiette.
Le but de Weise, dès le départ, a été l'illustration évidente: bel échec-avant dans le coin gauche de Brandon Prust qui remet le disque à Daniel Brière. Le vétéran attaquant a vu Weise laissé sans surveillance tout près de Rask. Un jeu d'enfant. Le défenseur Matt Bartkowski a été hypnotisé par la rondelle.
Le Canadien n'a pas saisi l'occasion d'ébranler ses rivaux en supériorité numérique, deux fois plutôt qu'une.
Price a été plus occupé que Rask (9-6 dans les tirs). La meilleure chance de marquer des Bruins est survenue vers la fin du premier tiers. Brad Marchand n'a pas fait payer à Alexei Emelin sa mollesse près du filet, en visant trop haut.
Pacio, encore
Le Tricolore a raté une troisième occasion en supériorité, au début de la deuxième période. Une pénalité inutile de Marchard, qui a enneigé Price en freinant brusquement. Tôt ou tard, ça reviendrait le hanter qu'on se disait.
L'efficacité des Bruins en infériorité leur a donné des ailes, et ce sont eux qui ont eu l'avantage territorial ainsi que dans la colonne des lancers (13-8). Mais le Canadien, avec Price en tête, n'a pas bronché.
Même que son acharnement a pavé la voie au but de Pacioretty, à 10:22. Desharnais a vu la rondelle aboutir à ses pieds devant Rask. La passe qu'il a envoyée vers 'Pacio' sur le flanc droit a vite fait secouer le haut des cordages.
Les Bruins ont par la suite pu déployer deux attaques massives, rétrécissant l'écart à la seconde occasion, à 17:58.
Iginla a habilement redirigé le tir du défenseur Torey Krug, avec sept secondes à faire à la pénalité de Pacioretty.
En troisième, le Canadien a passé de longs moments à se défendre. Mais il s'est accroché sans trop se replier en défense face à la forte pression que les Bruins ont exercée.
Brière a porté un dur coup au moral des Bruins, à 17:03, vers la fin d'un jeu de puissance. En tentant de faire une passe latérale, la rondelle a bifurqué sur le patin de Chara.
Les hôtes ont eu une dernière chance en supériorité, mais il était déjà trop tard.
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