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Thaïlande: les militants veulent prendre le siège du gouvernement à Bangkok

Thaïlande: les militants veulent prendre le siège du gouvernement
Thai anti-government protesters wave national flags during a rally in Bangkok on May 12, 2014. Thailand's authorities warned on May 11 that opposition efforts to hand power to an unelected regime risked unleashing new violence, as rival protesters prepared for a showdown over the fate of the crippled government. AFP PHOTO / PORNCHAI KITTIWONGSAKUL (Photo credit should read PORNCHAI KITTIWONGSAKUL/AFP/Getty Images)
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Thai anti-government protesters wave national flags during a rally in Bangkok on May 12, 2014. Thailand's authorities warned on May 11 that opposition efforts to hand power to an unelected regime risked unleashing new violence, as rival protesters prepared for a showdown over the fate of the crippled government. AFP PHOTO / PORNCHAI KITTIWONGSAKUL (Photo credit should read PORNCHAI KITTIWONGSAKUL/AFP/Getty Images)

BANGKOK - Encouragés par la chute de la première ministre, les manifestants antigouvernementaux thaïlandais se sont retirés lundi du plus grand parc de la capitale pour se rendre à l'enceinte gouvernementale abandonnée — où le leader des manifestants a promis de s'installer.

Pendant ce temps, le premier ministre intérimaire Niwattumrong Boonsongpaisan a formellement rencontré la presse étrangère pour une première fois lundi, en banlieue de Bangkok, mais il n'a pas fait grand cas de l'intention des manifestants d'occuper le siège du gouvernement.

Il a de nouveau demandé la tenue d'élections en juillet et déclaré que son gouvernement et lui sont déterminés à trouver une solution pacifique à une crise politique qui ne cesse de s'envenimer.

«Nous ne voulons pas de problèmes ou de violence», a-t-il dit.

Les événements de lundi mettent toutefois en lumière la faiblesse du gouvernement, alors que la crise entame son septième mois. Un quotidien a comparé la situation à celle d'un navire en péril qu'il a appelé le «Thaïtanic».

Les manifestants ont atteint un de leurs objectifs, la semaine dernière, quand la Cour constitutionnelle a chassé du pouvoir la première ministre Yingluck Shinawatra. Elle a été reconnue coupable d'abus de pouvoir, mais plusieurs observateurs croient que la décision était motivée politiquement.

Les manifestants ne se contentent toutefois pas de son départ et réclament la création d'un «conseil populaire» non élu qui mettrait en place des réformes encore nébuleuses pour combattre la corruption et l'influence de l'argent avant la tenue d'un scrutin. Ils s'opposent aux élections de juillet, qui seraient probablement remportées par le parti au pouvoir.

Lundi, le leader des manifestants, Suthep Thaugsuban, a mené ses partisans du parc Lumpini, qu'ils occupaient depuis des mois, pour se rendre au Parlement, où le Sénat se rencontrait pour discuter de la crise.

M. Suthep a rencontré environ la moitié des 150 sénateurs. Il s'est notamment entretenu avec le président du Sénat, Surachai Liengboonlertchai, qui est perçu comme étant sympathique à leurs demandes.

M. Suthep a indiqué que les manifestants resteront à l'extérieur de la Maison du gouvernement, une enceinte abandonnée depuis des mois en raison d'affrontements violents entre les militants et la police, et qu'il n'a pas l'intention de prendre le bureau du premier ministre. Les militaires qui protègent les lieux ont déjà dit que les militants pourront pénétrer à l'intérieur, pour éviter de nouveaux affrontements. Plus de 20 personnes ont déjà été tuées et des centaines d'autres blessées depuis novembre.

Le gouvernement de Mme Yingluck a nommé M. Boonsongpaisan au poste de premier ministre par intérim, mais les manifestants affirment qu'il ne détient aucun pouvoir. De leur côté, les partisans de Mme Yingluck ont prévenu que toute tentative de nommer un premier ministre non élu déclenchera une «guerre civile».

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