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Au tour du SPGQ de faire connaître ses demandes en vue du renouvellement des conventions collectives

Conventions collectives: au tour des professionnels du gouvernement de faire connaître leurs demandes
PC

QUÉBEC - Après les représentants du front commun syndical, ce sera au tour du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), mardi, de faire connaître ses revendications en vue des prochaines conventions collectives.

Le président du SPGQ, Richard Perron, rencontrera le ministre des Finances, Carlos Leitao. C'est la première fois qu'un ministre des Finances rencontre le SPGQ pour ses consultations prébudgétaires, souligne Richard Perron. Le syndicat représente près de 22 300 membres, dont les informaticiens, médecins vétérinaires et géologues à l'emploi du gouvernement du Québec.

Le SPGQ entend faire valoir qu'un rattrapage salarial est nécessaire afin de maintenir l'expertise au sein de la fonction publique. «On sait que le fédéral gagne 27% de plus que nous et qu'au municipal, c'est 35% [de plus].»

«On connaît la réalité, on sait que le gouvernement n'arrivera pas avec des augmentations de 35%, dit Richard Perron. On veut s'asseoir avec le gouvernement et regarder chaque secteur d'emplois.» Richard Perron affirme que les professionnels de l'État traînent un retard salarial sur leurs collègues de la fonction publique depuis les compressions des années 1980.

Le syndicat n'a toutefois pas dévoilé quel pourcentage de hausse salariale il entend réclamer au gouvernement. Pour leur part, les employés de l'État représentés par le front commun - qui regroupe la CSN, la FTQ et la CSQ - demandent une hausse moyenne de 4,5% par année pendant trois ans, ou 13,5%.

Richard Perron se dit confiant de la volonté du gouvernement de rehausser l'expertise au sein de la fonction publique après une conversation avec le premier ministre Philippe Couillard le jour de son assermentation. «Il m'a laissé entendre qu'il croyait sincèrement que de redorer l'expertise au gouvernement du Québec ferait économiser des sommes énormes.»

Par exemple, illustre Richard Perron, c'est le recours à la sous-traitance, notamment aux firmes de génie-conseil, qui a mené aux scandales de corruption et de collusion sous enquête à la commission Charbonneau.

Le SPGQ estime également que les conditions de travail doivent être rehaussées au sein des professionnels de la fonction publique afin d'attirer une relève qui compensera les départs à la retraite.

En cas d'impasse avec le gouvernement, toutefois, le SPGQ est prêt à la confrontation. «Comme ça fait 30 ans qu'on se fait niaiser [...], cette fois-ci, on s'est équipé pour veiller tard, dit Richard Perron. On s'est doté d'un fond de grève, on a un plan d'action et on a des troupes mobilisées.»

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