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Début du procès du fondateur de Cinar, Ronald Weinberg

Le procès de Ronald Weinberg, fondateur de Cinar, débute
CP

Le procès du fondateur de Cinar, Ronald Weinberg, et des hommes d'affaires John Xanthoudakis et Lino Pasquale Matteo a commencé lundi matin, au palais de justice de Montréal.

Les trois hommes sont accusés d'avoir organisé une fraude de 120 millions de dollars contre Cinar entre 1997 et 2005. Ils font face à des accusations de fraude, de fabrication et d'usage de faux documents et de faux prospectus.

Selon l'accusation, le stratagème mis au point par les trois hommes consistait à frauder Cinar - que Ronald Wienberg avait lui-même fondée avec son épouse, feu Micheline Charest - dans le but de détourner d'importantes sommes d'argent vers l'étranger.

Selon le procureur de la Couronne, Matthew Ferguson, le stratagème imaginé par les trois hommes a débuté en 1997 avec le transfert de dizaines de millions de dollars de Cinar, vers des compagnies aux Bahamas. Certaines de ces compagnies étaient la propriété des accusés. Toutes ces compagnies partageaient le même bureau, à Nassau.

Les transferts de fonds de Cinar ont été faits à l'insu des actionnaires. En 2000, des experts comptables ont découvert le stratagème. Le conseil d'administration de Cinar a alors demandé à son PDG, Ronald Weinberg, de retourner à la compagnie l'argent transféré aux Bahamas.

Or, seulement 35 des 126 millions ont été récupérés. En 2002, il était devenu clair qu'aucune somme d'argent supplémentaire ne serait récupérée.

La police a entrepris son enquête en 2003, et ce n'est qu'en 2011 que Weinberg, Xanthoudakis et Mattéo ont été arrêtés et accusés.

La sélection du jury, amorcée le 22 avril, s'est quant à elle terminée il y a quelques jours.

Le processus a nécessité la convocation de plus de 1000 candidats. Le jury compte 14 membres, 10 hommes et 4 femmes.

Le procès devrait durer cinq mois.

À l'issue de ce processus de sélection, le juge Pierre Labrie, de la Cour supérieure, avait invité les membres du jury à se présenter au palais de justice lundi pour que le procès commence en bonne et due forme.

Cinar est l'une des maisons de production condamnées par la Cour suprême en décembre dernier à verser plus de 4 millions de dollars en dommages et intérêts à l'auteur Claude Robinson, victime de plagiat.

Avec les informations de Marc Verreault

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