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Marche des Peuples pour la Terre Mère : un départ en force

Marche des Peuples pour la Terre Mère : un départ en force
Marie-Josée Richard

Samedi à Cacouna, dans le Bas-St-Laurent, marquait le départ de la Marche des Peuples pour la Terre Mère, un parcours sur 34 jours et 700 kilomètres, en opposition aux projets d’oléoducs de sables bitumineux et à l’exploitation des hydrocarbures au Québec. Destination : la réserve mohawk de Kahnawake, à quelques kilomètres à l’ouest de Montréal.

Armés de pancartes « Coule pas chez nous » et « Non aux sables bitumineux », une centaine de participants, venus des quatre coins du Québec, a pris part à cette première journée de marche. Si la pluie en a peut-être rebuté quelques-uns en matinée, le beau temps était finalement au rendez-vous pour le parcours jusqu’à Rivière-du-Loup, « un signe éclatant de l’appui de Mère Nature » au dire de plusieurs marcheurs.

Les militants ont dénoncé les risques de pollution des sols, des berges et de contamination des réserves d’eau potables. De nombreuses usines de traitement des eaux ou des sources d’approvisionnement en eau potable de plusieurs municipalités se trouvent à proximité du passage du réseau d’oléoduc envisagé par les compagnies TransCanada et Enbridge. Plusieurs s’inquiètent aussi de l’affluence

maritime accrue par la construction du port pétrolier de Cacouna. En effet, ce secteur est une véritable pouponnière à bélugas, une espèce pourtant déjà fragile.

Des appuis sur plusieurs fronts

Hier était aussi l'occasion de souligner l'inauguration de la campagne de mobilisation citoyenne « Coule pas chez nous », dans le cadre de la Journée nationale d'action pour le climat. Un mouvement qui voudrait trouver son appui partout au Québec et au Canada.

De manière inusuelle, La Marche des Peuples pour la Terre Mère agit en collaboration avec les communautés des Premières Nations, dont les populations sont à risque d’être affectés par la pollution liée à l'exploitation des sables bitumineux.

Cette cause est aussi défendue par des groupes comme Stop Oléoduc Kamouraska et Témiscouata, les Pétroliques Anonymes, Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, mais aussi par des personnalités connues, comme le comédien et animateur Christian Bégin et de la rameuse transatlantique en solitaire Mylène Paquette. Bien qu’absents, Dominic Champagne, Emmanuel Bilodeau, Vincent Gratton (pour ne nommer que ceux-là) ont manifesté leur appui par le biais d’un clip vidéo présenté aux marcheurs avant le départ.

Marcher 34 jours pour la cause

« Marcher, c’est plus qu’un symbole, c’est une stratégie ! » a clamé haut et fort Alyssa Symons-Bélanger, l’une des organisatrices et l’une des représentantes des Premières Nations, lors du point de presse précédant la marche. Selon elle, il s’agit d’un moment privilégié pour développer un vaste réseau de résistance, échanger des idées et réfléchir à contrer la dépendance au pétrole.

Selon les organisateurs, 25 à 30 marcheurs sont inscrits pour relever le défi de parcourir ces 700 kilomètres. Au total, des centaines, voire des milliers de manifestants pourraient leur emboîter le pas. Des manifestations sont attendues à Trois-Rivières, Québec et Montréal, venant grossir la vague de contestataires aux projets de réseaux d’oléoducs.

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