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Le manque d'information créé par la disparition du recensement long critiqué

Le manque d'information créé par la disparition du recensement long critiqué
BERLIN, GERMANY - MARCH 27: German Chancellor Angela Merkel (not seen) and Canadian Prime Minister Stephen Harper attend a press conference after their meeting in the chancellery, Berlin, Germany on March 27, 2014. (Photo by Cuneyt Karadag/Anadolu Agency/Getty Images)
Anadolu Agency via Getty Images
BERLIN, GERMANY - MARCH 27: German Chancellor Angela Merkel (not seen) and Canadian Prime Minister Stephen Harper attend a press conference after their meeting in the chancellery, Berlin, Germany on March 27, 2014. (Photo by Cuneyt Karadag/Anadolu Agency/Getty Images)

OTTAWA - Le gouvernement conservateur, qui s'est targué de rendre publiques des milliers de bases de données comme preuve de sa transparence, est maintenant pointé du doigt pour avoir fait disparaître une importante source d'information: le recensement à formulaire détaillé.

Dans des consultations menées l'an dernier par le Conseil du Trésor menées auprès de plus de 80 répondants, d'importants utilisateurs de ces données se sont plaints que le recensement long, éliminé en 2011 et qui le sera encore en 2016 par le gouvernement Harper, ne soit plus disponible.

Le président du Conseil du trésor, Tony Clement, a défendu à plusieurs reprises son gouvernement d'être opaque, citant notamment son Plan d'action du Canada pour un gouvernement ouvert, qui comprend la publication sur le Web de 200 000 ensembles de données, disponibles gratuitement à l'adresse donnees.gc.ca.

«Lors de quatre des cinq rencontres, un grand nombre d'intervenants ont soulevé leurs inquiétudes sur la fin du recensement obligatoire à formulaire détaillé», dit un rapport de ces consultations, que La Presse Canadienne a obtenu en vertu de la Loi d'accès à l'information.

Ce sondage s'ajoute au poids de critiques très répandues sur la disparition de cette enquête, une décision que le gouvernement Harper a défendue en disant vouloir protéger les citoyens d'une intrusion de l'État.

Ces plaintes font écho à un audit du vérificateur général du Canada, la semaine dernière, qui a rapporté que l'Enquête nationale auprès des ménages de 2011 a coûté aux contribuables 22 millions $ de plus que le recensement long qu'il a remplacé.

Cette nouvelle forme de sondage produit, en outre, des résultats moins fiables que son prédécesseur. Statistiques Canada en est venu à retirer les résultats d'une municipalité sur quatre et d'autres sous-divisions du recensement parce que les chiffres n'étaient pas fiables.

«Le fait de ne pas publier des données, en raison de questionnements sur leur fiabilité, prive des utilisateurs potentiels de données fiables de l'Enquête nationale sur les ménages dans 25 pour cent des régions géographiques», dit un rapport du vérificateur général, Michael Ferguson.

L'analyse de l'an dernier, qui a coûté 10 700 $ à l'État, critique aussi notamment la piètre qualité du moteur de recherche du site et le manque de communication à la suite des commentaires des utilisateurs.

Le Conseil du trésor a relancé le site donnees.gc.ca depuis, affirmant avoir réglé la plupart des problèmes soulevés dans les consultations.

«Tous les commentaires laissés sur donnees.gc.ca sont pris en compte et les utilisateurs reçoivent une réponse par courriel en moins de 24 heures», a affirmé la porte-parole Kelly James.

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