Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un cessez-le-feu conclu entre les parties en conflit au Soudan du Sud

Un cessez-le-feu conclu entre les parties en conflit au Soudan du Sud
AFP

WASHINGTON - Le président du Soudan du Sud a conclu un accord de cessez-le-feu avec un chef rebelle, après une flambée de violence qui a alarmé la communauté internationale, a annoncé une responsable américaine vendredi.

La conseillère à la sécurité nationale Susan Rice a salué l'accord de paix dans un communiqué, affirmant qu'il portait «la promesse de mettre fin à la crise».

Un cessez-le-feu conclu en janvier entre le président Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar s'était désintégré après seulement quelques jours.

Mme Rice a appelé MM. Kiir et Machar à donner suite au nouvel accord signé dans la capitale éthiopienne, «en mettant fin à la violence et en négociant de bonne foi pour trouver un accord politique».

Les violences à caractère ethnique dans le plus jeune pays du monde ont éclaté en décembre, faisant des milliers de morts et plus de 1,3 million de déplacés. Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé son «horreur» face à une récente vague de meurtres de civils.

La réunion de vendredi à Addis Abeba était la première rencontre directe entre les deux adversaires depuis le début des violences généralisées. Elle est survenue après que le secrétaire d'État américain, John Kerry, eut rencontré M. Kiir pour tenter de relancer les négociations de paix.

Lors d'une visite cette semaine au Soudan du Sud, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré que le pays avait connu de graves violations des droits de la personne. Selon un nouveau rapport des Nations unies, de flagrantes violations des droits fondamentaux et du droit international ont été commises au Soudan du Sud.

La plupart des violences avaient un caractère ethnique et ont été menées par des troupes loyales au président Kiir, issu de l'ethnie dinka, et par des rebelles fidèles à l'ancien vice-président Machar, qui appartient à l'ethnie nuer.

La communauté internationale faisait pression en faveur d'un cessez-le-feu à tout le moins temporaire pour permettre aux paysans d'ensemencer leurs champs, face à la menace de famine qui plane sur le Soudan du Sud. Des dizaines de milliers de civils sont réfugiés dans des installations de l'ONU à travers le pays depuis des mois.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a récemment discuté de sanctions, d'un embargo sur les armes et d'un transfert du dossier sud-soudanais devant la Cour pénale internationale pour faire pression sur belligérants.

Le Soudan du Sud s'est séparé pacifiquement du Soudan en 2011, après un référendum d'autodétermination. Le conflit en cours est une source d'embarras pour les États-Unis, qui ont fourni des centaines de millions de dollars d'aide au nouveau pays et qui s'en sont faits les principaux défenseurs.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.