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Tim Hudak veut supprimer 100 000 postes de fonctionnaires

Tim Hudak veut supprimer 100 000 postes de fonctionnaires
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Le chef du Parti progressiste-conservateur, Tim Hudak, a annoncé vendredi à Barrie qu'il supprimera 100 000 postes de fonctionnaires s'il remporte l'élection du 12 juin et qu'il le fera sans porter atteinte aux services « essentiels » des infirmières, des médecins et des policiers.

Il soutient qu'il éliminerait des agences et des programmes qui ne sont pas suffisamment utiles pour les contribuables, réduirait le nombre de postes administratifs et la taille du cabinet en passant de 27 à 16 ministres.

Tim Hudak assure que les montants d'argent alloués à la santé continueront d'augmenter, mais que les dépenses dans les autres domaines diminueront s'il devient premier ministre.

Le chef conservateurs compte éliminer un déficit projeté de 12,5 milliards de dollars d'ici 2016, un an avant la date prévue par les libéraux.

Lors d'un rassemblement à Kitchener, jeudi soir, le chef conservateur avait affirmé qu'il s'attaquerait au déficit en gelant les salaires des fonctionnaires pendant deux ans. Ce gel concernerait les politiciens, les fonctionnaires, les infirmières, les enseignants et tous ceux qui perçoivent un salaire payé par les contribuables.

Son adversaire libérale, la première ministre sortante Kathleen Wynne, estime qu'il s'agit là d'un plan « désastreux ». Selon elle, il faudra, pour le mettre en oeuvre, sabrer sans réserve dans les systèmes d'éducation, de santé et de services à la petite enfance.

Elle a prévenu que les premières personnes affectées seraient « sans aucun doute » les gens les plus vulnérables.

« S'il (Tim Hudak) dit aujourd'hui qu'il va équilibrer le budget un an plus tôt que nous, il devra non seulement réduire la taille du gouvernement, mais bien couper les services », a dénoncé Mme Wynne.

La proposition des progressistes-conservateurs a aussi été démolie par la chef du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario, Andrea Horwath. À son avis, ces suppressions d'emplois ne feraient qu'exercer une pression encore plus forte sur la main-d'oeuvre de la province, qui a déjà été durement éprouvée.

« L'économie est en difficulté et des familles sont déjà touchées par le chômage. Comment peut-on dire qu'on va mettre d'autres travailleurs à la rue? », a lancé Mme Horwath.

Tim Hudak a déjà précisé que les enseignants seraient tout particulièrement ciblés. Il s'est également engagé à mettre la clé sous la porte d'agences comme l'Autorité énergétique de l'Ontario (Ontario Power Authority), les réseaux locaux d'intégration des services de santé de l'Ontario et l'Ordre des métiers de l'Ontario.

Le président de la Fédération des enseignants des écoles secondaires de l'Ontario (FEESO), Paul Elliott, affirme que cette proposition s'appuie sur une « idéologie complètement déconnectée de la réalité ». « S'il va de l'avant avec ces compressions, nous allons voir un déclin du nombre de diplômés. Davantage d'élèves abandonneront leurs études parce que les services ne seront pas là. Cela ressemble à un pas en arrière », a ajouté Paul Elliott.

Le président du Conseil du Trésor du Canada, Tony Clement, s'est immiscé dans la campagne provinciale jeudi, pronostiquant une défaite de Kathleen Wynne et l'élection d'un gouvernement conservateur en Ontario.

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