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Le caucus péquiste rappelle son chef à l'ordre

Caucus du PQ: premier revers pour le chef Stéphane Bédard
PC

Le chef intérimaire du Parti québécois (PQ) Stéphane Bédard essuie une première rebuffade de la part de son caucus, réuni à huis clos en Beauce. Les deux candidats de M. Bédard pour le conseil exécutif ont été battus par les députés lors d'un vote interne.

Le caucus a préféré les députés Mathieu Traversy (Terrebonne) et Carole Poirier (Hochelaga-Maisonneuve) pour siéger au conseil exécutif du parti. M. Bédard proposait Harold Lebel (Rimouski) et Nicole Léger (Pointe-aux-Trembles).

Le caucus a choisi deux députés plus neutres, alors que M. Lebel et Mme Léger sont associés au camp de l'ancienne chef du PQ, Pauline Marois.

Ce faisant, le caucus semble vouloir que le conseil exécutif demeure neutre en prévision de l'élection du prochain chef, alors que M. Bédard est désigné comme proche de Pierre Karl Péladeau.

Le principal intéressé se défend d'avoir favorisé certains candidats. « De prétendre que ce sont mes candidatures, c'est mal avisé », a déclaré M. Bédard.

Les 30 élus du PQ ont amorcé une retraite fermée de deux jours en Beauce, mercredi, afin de faire le point sur les raisons de leur défaite électorale. Les députés, qui doivent également étudier des pistes de solution pour relancer le parti, discutent de façon franche et ouverte même s'ils ne sont pas toujours du même avis, a estimé le député de Rosemont Jean-François Lisée.

Drainville-Lisée : l'incident est clos

Les députés tentent aussi de resserrer les rangs à la suite de la sortie de Jean-François Lisée, qui a publiquement critiqué, mardi, la gestion du dossier de la charte des valeurs par son collègue Bernard Drainville. M. Lisée a reproché à M. Drainville d'avoir entretenu l'ambiguïté au sujet de la charte de la laïcité. Ils sont tous deux pressentis pour briguer la succession de Mme Marois à la tête du parti.

Les députés ont demandé à leur collègue de la circonscription de Rosemont de réserver ses critiques à l'interne. Le doyen de l'Assemblée nationale, François Gendron, a invité ses collègues à laver leur linge sale en famille.

« Il y a un sens des responsabilités qui est très fort, a poursuivi le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé. Quand j'ai des observations, je préfère les faire à l'intérieur [du caucus] et j'incite mes collègues à faire de même. Mais chaque personne est libre de sa conscience. »

M. Bérubé a toutefois minimisé la portée des dissensions. « Ça va plutôt bien, mais en même temps il y a des débats, des échanges, a-t-il ajouté. Ça fait partie d'un bilan nécessaire après une campagne. La vie continue. »

« Je pense que c'est derrière nous », a pour sa part commenté M. Lisée. « Nous avons été très francs, très ouverts. Nous ne sommes pas d'accord sur tout, parfois ça déborde publiquement, mais c'est tout. Je suis très satisfait. »

Le chef intérimaire abonde dans le sens de M. Lisée. « Cet épisode est derrière nous, a tranché M. Bédard. Ce que l'on voit c'est une équipe unie. »

Outre MM. Lisée et Drainville, Pierre Karl Péladeau, Véronique Hivon, Réjean Hébert, Alexandre Cloutier, Sylvain Gaudreault et Pascal Bérubé sont également considérés comme d'éventuels candidats à la succession de Mme Marois..

Les règles et le calendrier entourant la course à la direction du parti devraient d'ailleurs être abordés pendant la rencontre à huis clos.

Les péquistes se réuniront de nouveau la semaine prochaine en caucus pour préparer la rentrée parlementaire du 20 mai.

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