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Marie-Mai au Centre Bell : un amour qui ne veut pas mourir

Marie-Mai au Centre Bell : un amour qui ne veut pas mourir
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La vague d’amour qui emporte Marie-Mai depuis le début de sa carrière ne semble pas sur le point de se tarir. Tout juste un an après le début de sa tournée Miroir, la jeune rockeuse a déjà offert 99 représentations du spectacle et conclura définitivement ce chapitre de sa carrière au Centre Bell, ce samedi, une dizaine de jours avant de lancer son cinquième album en carrière, M, le 12 mai.

Vendredi soir, ils étaient plus de 8000 spectateurs dans l’antre du Canadien qui, parti se mesurer aux Bruins de Boston, avait gentiment cédé «sa maison» à Marie-Mai. 8357 admirateurs et admiratrices, pour être plus précis, de tous les âges, survoltés, prêts à hurler et à applaudir au moindre appel de leur idole. Plusieurs d’entre eux avaient déjà savouré les airs de Miroir dans une salle ou une autre dans la dernière année – ils ont été nombreux à se manifester lorsque Marie-Mai a posé la question, en début de soirée. Et c’était la11e fois que l’étoile sans cesse montante foulait les planches du Centre Bell depuis sa graduation de Star Académie, en 2003.

Mais cette affection, Marie-Mai ne l’a pas volée. On sait que l’artiste, talentueuse et travaillante, peaufine ses textes et ses musiques jusqu’à plus soif, et elle sait jouer le jeu de la rock star, sans se prendre au sérieux. Et elle est aussi généreuse sur scène que dans la vie. Il faut la voir se démener sans arrêt pendant ses prestations, courir, sauter et danser sans relâche, l’entendre répéter à quel point elle aime ses fans et combien elle leur est reconnaissante de lui permettre de vivre son rêve et constater l’étincelle (et la petite larme, souvent) dans son regard, lorsque celui-ci emplit les écrans géants du Centre Bell, pour comprendre qu’elle savoure pleinement son bonheur. Un bonheur qu’elle prend visiblement plaisir à redistribuer au centuple.

Effets spéciaux

Le Miroir qui s’est reflété au public vendredi était donc très semblable à celui qui nous avait charmé à presque pareille date en 2013 (insérer lien du texte : https://quebec.huffingtonpost.ca/2013/05/08/mariemai-au-centre-bell_n_3237545.html). Il y avait encore les joueurs de tam-tam, les cracheurs de feu et le sigle embrasé de l’album et la tournée Miroir en ouverture. Il y avait encore ce mélange de «vieux» succès et de morceaux récents, comme C.O.B.R.A, Indestructible toi, Heart Attack, et Je cours. Marie-Mai a de nouveau livré son message positif de respect et de tolérance avant Différents, portée par Les Petits Chanteurs de Laval. «En 2014, il n’y a rien de plus beau, de plus inspirant, de plus important que d’être différent», a-t-elle souligné. Plus tôt, la rassembleuse avait enjoint les gens à ne pas se gêner de danser quand l’envie leur en prenait. «Personne ne juge personne, dans mon show!», a-t-elle martelé avec conviction.

Et il y avait toujours, bien sûr, cet enrobage d’effets visuels et pétaradants qui caractérise tous les tours de chant de Marie-Mai, les constantes projections, les petites explosions, les éclairages à couper le souffle, comme ces multiples rayons verts qui fendaient l’air pendant Emmène-moi, et cette pluie de confettis propulsés par un canon en guise de finale, peu de temps après l’émouvant montage de photos de Marie-Mai à travers le temps décliné sur With or Without You, de U2.

Surprises et invités

Mais plusieurs surprises nous attendaient aussi. Depuis l’an dernier, Marie-Mai a complètement remanié son pot-pourri de tubes américains, allant cette fois piger, notamment, dans les répertoires de Beyonce (Crazy in love et Single Ladies), Of Monsters and Men (Little Talks), Avicii (Wake Me Up, qui a véritablement fait délier les jambes et taper des mains) et Miley Cyrus (Wrecking Ball, presque meilleure que l’originale). Back In Black, d’AC/DC, a efficacement couronné cette portion.

On a dédié The Scientist, de Coldplay, à la population de Lac-Mégantic et à Guy Bolduc, un musicien et ami de Marie-Mai décédé dans la tragédie du déraillement du train, l’été dernier. La jeune femme a demandé à la salle de brandir haut cellulaires ou «tout ce qui peut briller», afin que le Centre Bell devienne un ciel étoilé. La communion était douce à contempler.

Jonas est venu rejoindre son amie pour le duo Jamais trop tard, premier extrait de l’opus M à paraître sous peu. On avait parfois du mal à entendre l’invité lorsqu’il chantait. Problèmes de son ou bourdonnement trop intense et trop bruyant dans l’amphithéâtre? Qu’importe, il en aurait fallu bien plus pour refroidir les ardeurs de l’assistance.

Jonas, cette autre bête de scène, a été accueilli très chaleureusement, mais ce n’était rien à côté du délire de décibels qui s’est élevé quand Marc Dupré s’est pointé pour faire cadeau de son hit Nous sommes les mêmes, justement écrit par Marie-Mai et Fred St-Gelais. À n’en pas douter, le coach de La voix est lui aussi très populaire!

Au rappel, Marie-Mai a poussé trois chansons de son nouveau disque, M, avec chaque fois une mise en scène élaborée : un départ dans une cage et une marche de guerriers pour Conscience, des projections étourdissantes pour Tourner et des drapeaux rouges pour À bouts portants, qui raconte un déchirement amoureux et qui a généré beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux, vendredi soir. Des mélodies que le fan club de Marie-Mai pourra fredonner allègrement dans les festivals un peu partout cet été.

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