Le sort de l'aérogare de Mirabel est scellé : elle sera démantelée. Aéroports de Montréal (ADM) a lancé jeudi un appel d'offres pour démolir le bâtiment de l'ancienne aérogare, qui était pourtant promis à un si brillant avenir lors de sa construction, il y a plus de 40 ans. Le terrain sous-jacent à l'aérogare figure aussi dans cette décision.
Or, selon ADM, le bâtiment est désuet. Son potentiel de récupération à des fins commerciales est quasi nul. Le bâtiment est inoccupé depuis 2004.
Depuis 2004, ADM a dépensé plus de 30 millions de dollars pour entretenir l'ancienne aérogare. Il est temps de tourner la page, déclare en substance James Cherry président directeur général d'ADM.
Transports Canada a accepté qu'on démolisse le bâtiment, dit encore James Cherry.
La ville de Mirabel est située à environ 50 km au nord-ouest de Montréal.
Le 12 mars dernier, dans le cadre de l'émission Le 15-18 sur les ondes d'ICI Radio-Canada Première, le nouveau maire de Mirabel, Jean Bouchard, avait souhaité trouver un usage au grand bâtiment se trouvant sur le site, justement pour éviter sa démolition.
Durant cette même émission, Christiane Beaulieu, porte-parole d'Aéroports de Montréal, avait précisé que de remettre l'aérogare dans un état qui soit conforme aux normes coûterait 25 millions de dollars. « Le terrain a plus de valeur que le bâtiment », avait affirmé Mme Beaulieu.
À la suite de ce cri du coeur lancé par le maire de Mirabel, le conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a voté une résolution, lundi dernier, demandant à Aéroports de Montréal de surseoir à toute initiative visant la démolition de l'aérogare de Mirabel.