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«Ulysses» de Current Swell: vent venu de l'Ouest

«Ulysses» de Current Swell: vent venu de l'Ouest
Current Swell

MONTRÉAL - Le jeune groupe anglophone canadien Current Swell a fait paraître quatre albums respectés depuis sa création il y a un peu moins de dix ans. Il a offert une tonne de concerts, dont des premières parties avec The Beach Boys et Bedouin Soundclash. Sa musique folk-blues-rock est appréciée pour son dynamisme et son authenticité. Trois ans après la parution de Long Time Ago, les quatre gars reviennent avec Ulysses, un album studio insufflé par la passion du live.

Fondé en Alberta par Scott Stanton (voix, guitare) et Dave Lang (voix, harmonica, guitare), la formation est aujourd’hui complétée par le batteur Chris Petersen (de la Colombie-Britannique) et l’Ontarien dénommé Ghosty (voix, basse). Tous vivent dans la ville de Victoria, sur l’île de Vancouver.

En 2011, l’existence de Current Swell a changé de manière significative lorsque ce dernier s’est mérité la première place du BC Peak Performance Project et une bourse de 100 500$. Aidé par cette somme substantielle, le band a pu se payer une belle visibilité au pays en plus d’un réalisateur de talent, Nathan Sabatino (Dr. Dog, Neko Case), pour leur récent album Ulysses, qui sortira le 6 mai.

En ville pour jaser

«Nous sommes en tournée promotionnelle ces temps-ci, explique Stanton. On fait peu de spectacles, ce qui ne nous ressemble pas vraiment. Mais cette approche a du bon. Elle permet de bien faire les choses. Nous pouvons présenter adéquatement notre album, tout en jouant à l’occasion dans certaines villes comme Rochester et Albany (avec le Sam Roberts Band) aux États-Unis ou encore à Toronto.»

«Au fond, nous essayons de rendre tout ça super gros sans jouer notre musique», de lancer à la blague Ghosty.

«Nous sommes très heureux du déroulement, poursuit David Lang. Nous revenons tout juste de l’Allemagne et des Pays-Bas (onze prestations en 13 jours). Nous prenons une semaine pour visiter les grandes villes canadiennes et nous reprendrons plus tard la route des spectacles.»

En Europe, le groupe a joué environ quatre nouvelles pièces dans chaque concert. Et ses membres aimeraient en ajouter progressivement au fil du temps. «Jusqu’à maintenant, l'accueil est bon, spécialement pour le morceau Rollin’ (blues-rock très up-tempo), qui marche très fort», de souligner Stanton.

À ce moment, Petersen commence à agiter ses bras de batteur tout en soufflant avec vigueur une série de sons avec sa bouche : «elle sonne comme ça, la chanson».

«More artistic»

L’opus, qui contient 12 chansons, a été enregistré au réputé Greenhouse Studios à Vancouver. Il paraît de nouveau sous l’étiquette indépendante Nettwerk Music, mais reçoit en plus, cette fois-ci, l’aide de Sony Music.

«Nous passons énormément de temps sur la route, souligne Ghosty. Donc, pour nous, il était naturel de chercher un bon studio pas trop loin de nos proches. Nous avons loué une maison pour quelques semaines. Nos copines pouvaient venir les weekends. Nous quittions le studio à peu près juste pour dormir à la maison. Le matin, nous retournions enregistrer. Tout s’est fait en 20 jours.»

«Nous devons donner beaucoup de crédit au réalisateur, qui était vraiment à son affaire, ajoute Scott Stanton. Il était extrêmement discipliné et concentré. C’était impossible de perdre le focus.»

«Nous avons eu cette ridicule conversation durant laquelle on énumérait chacun nos réalisateurs de rêve. La liste en main, nous avons téléphoné à quelques-uns d'entre eux. Pour différentes raisons, certains n’étaient pas disponibles. Avec bonheur, Nathan Sabatino avait du temps à nous consacrer avant de recommencer le boulot pour les 12 prochains mois. Il a beaucoup mis l'accent sur la batterie et la basse.»

Les quatre membres semblaient à la recherche d’un son fédérateur et authentique qui ne serait pas coincé dans les bulles souvent trop étanches de l’Ouest canadien. Ghosty explique: «Nous trouvions que les différents genres musicaux ne cohabitent pas bien. Le rock moderne d’un côté, le ska/reggae de l’autre; un peu de folk ici et une dose de roots là. Nous ne voulions pas choisir un camp, mais plutôt prendre un peu de perspective et faire ce qui nous ressemble».

Selon eux, les musiciens étaient très préparés avant leur arrivée au studio. Tout était écrit et composé. «Nous avons pratiqué durant des mois avant le studio afin de nous assurer de la qualité de nos chansons.»

«Sabatino a aussi apporté une bonne part de fraîcheur dans notre travail, car notre musique lui était moins familière qu'à plusieurs réalisateurs de la côte Ouest […] Ulysses n’est pas si différent des autres disques de Current Swell, affirme Stanton. C’est possiblement un peu plus travaillé, plus artistique. Il a plus de profondeur. Les textes et les arrangements sont un brin plus sophistiqués.»

«Mais l’influence du live n’était jamais bien loin en studio. La scène est notre partie préférée dans tout l’univers de la musique. C’est aussi, selon nous, la plus grande force du groupe», de conclure Ghosty.

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Voici en exclusivité canadienne l’album Ulysses en écoute intégrale:

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