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Ukraine : Les diplomaties à l'oeuvre pour libérer les otages

Ukraine : Les diplomaties à l'oeuvre pour libérer les otages
Radio-Canada

Les diplomaties occidentales et russe s'activaient samedi pour obtenir la libération des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui ont été pris en otage par des insurgés à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine.

Les séparatistes russes qui détiennent les otages - qui seraient au nombre de 13 - affirment qu'ils sont des espions de l'OTAN et qu'ils ne seront libérés qu'en échange de leurs propres prisonniers.

Une équipe de négociateurs de l'OSCE fait route vers cette région pour tenter de dénouer la crise, a fait savoir samedi une source au sein du gouvernement allemand à l'agence Reuters.

De son côté, la Russie, qui fait partie de l'OSCE, s'est dite prête à agir dans ce dossier sans donner davantage de précisions sur ce qu'elle comptait faire exactement.

Les services ukrainiens de sécurité affirment pour leur part que les observateurs sont détenus dans des conditions inhumaines et qu'un d'entre eux nécessite des soins médicaux d'urgence. Ils craignent que les membres de cette délégation soient utilisés comme « boucliers humains ». Les services ukrainiens de sécurité soupçonnent aussi Moscou d'être derrière cette prise d'otages, ce que la Russie dément.

La France a appelé à la libération immédiate des observateurs et condamné leur enlèvement. L'Allemagne quant à elle appelé les responsables ukrainiens et russes à tout faire pour la libération des observateurs. Quatre des personnes retenues sont des Allemands, selon le ministère allemand de la Défense. Les autres otages seraient de nationalité tchèque, polonaise, suédoise et danoise.

Tensions aux frontières

Kiev et Washington soutiennent par ailleurs que l'aviation russe a effectué plusieurs incursions dans l'espace aérien ukrainien dans la nuit de vendredi à samedi. Le gouvernement ukrainien y voit une provocation de plus de la part de Moscou. Le ministère russe de la Défense a nié samedi ces informations.

Devant l'ampleur de la crise, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a décidé d'écourter son voyage à Rome, où il devait assister dimanche àla canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II.

Vendredi, les dirigeants des sept pays les plus industrialisés se sont mis d'accord pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie en raison de son rôle dans la crise ukrainienne.

Des diplomates de l'Union européenne doivent se réunir lundi à Bruxelles pour évoquer la situation en Ukraine et d'éventuelles sanctions supplémentaires contre la Russie, ont affirmé plusieurs sources au sein de l'UE.

Un mois avant l'élection présidentielle

Par ailleurs, la Russie n'a pas encore décidé si elle reconnaîtra ou non le résultat de l'élection présidentielle prévue le 25 mai en Ukraine, a déclaré l'ambassadeur russe aux Nations unies dans une interview publiée samedi par le journal Komsomolskaïa Pravda.

Ce scrutin doit désigner un successeur à Viktor Ianoukovitch, président soutenu par Moscou et destitué le 22 février après trois mois de manifestations à Kiev.

Kiev accuse Moscou de chercher à saper le déroulement du vote, en particulier dans l'est du pays.

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