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«La grotte de Lascaux» : les artistes de la préhistoire (PHOTOS)

«La grotte de Lascaux» : les artistes de la préhistoire (PHOTOS)
É. Daynès

À partir d’aujourd’hui, le Centre des sciences de Montréal accueille la magnifique exposition La grotte de Lascaux – chefs-d’œuvre de la préhistoire. Les visiteurs sont invités à venir découvrir les reproductions grandeur nature des fameuses peintures rupestres peintes dans le sud de la France il y a 20 000 ans par nos ancêtres les hommes de Cro-Magnon.

Classée patrimoine mondial de l’humanité en 1979, la grotte de Lascaux surnommée la «chapelle Sixtine de la préhistoire» est néanmoins fermée depuis 1963. Hormis quelques rares scientifiques qui ont l’autorisation de s’y engouffrer quelques minutes, les autorités françaises ont décidé d’interdire l’accès au public afin de préserver ces trésors de l’art rupestre.

«L’objectif d’une telle exposition est de montrer la grotte avec une ressemblance quasi parfaite à un public qui de toute façon ne la verra jamais puisqu’elle est dorénavant fermée et ne sera jamais rouverte», explique Olivier Retout, directeur de l’exposition.

Voilà sans doute l’une des raisons qui devrait vous faire courir au Centre des sciences, car après Houston et Chicago, l’exposition itinérante qui offre l’opportunité d’admirer les merveilleuses répliques des peintures s’arrête enfin à Montréal.

«Tout ce que vous voulez savoir sur Lascaux est ici. C’est une occasion unique, car on peut maintenant venir voir des répliques d’œuvres jamais présentées depuis la fermeture de la grotte originale», précise le directeur.

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Exposition «La grotte de Lascaux»

Exposition «La grotte de Lascaux»

La grotte comme si vous y étiez

L’immersion est totale. Le silence et la pénombre reproduisent l’atmosphère minérale de la célèbre grotte composée ici de cinq répliques inédites provenant des parois de la caverne. Chacune d’elle représente des animaux et des signes peints ou gravés par des auteurs anonymes.

Parmi la faune, l’exposition a tenu à présenter l’unique figure humaine de Lascaux située dans une partie presque inaccessible de la véritable grotte. Représenté à la renverse, le personnage énigmatique semble être menacé par la présence d’un bison. La scène qui continue de diviser les experts est hallucinante et témoigne d’un souci artistique unique.

Mais avant d’accéder au Graal, des panneaux informatifs racontent l’histoire de la grotte, sa découverte en 1940 par quatre adolescents et un chien un peu trop curieux. Quelques écrans pédagogiques expliquent également les procédés techniques complexes qui ont permis de reproduire les peintures et les reliefs au millimètre près.

«Lascaux, c’est l’émergence de l’humanité, lance M. Retout. Lorsque l’on contemple les fresques, on réalise que les hommes de Cro-Magnon n’étaient pas des sauvages habillés en peau de bête, avec des matraques à la main qui tire leur femme par les cheveux. Au contraire, ils étaient des chasseurs-cueilleurs propres et élégants capables comme on peut le voir d’une maîtrise incroyable de l’esthétisme.»

L’exposition reconstitue d’ailleurs les membres d’une famille de Cro-Magnon. Près de 200 siècles nous séparent, pourtant ils nous ressemblent à s’y méprendre. «Avant l’apparition des villes, de l’agriculture, avant l’armée, les guerres et la barbarie moderne, il existait des hommes qui avaient beaucoup d’esprits et de finesse», rappelle le directeur.

Lascaux en bref :

Les animaux

Le bestiaire de Lascaux compte près de 600 représentants. Il est très largement dominé par le cheval, alors que cerfs et aurochs sont à égalité, suivis du bouquetin et du bison. Les animaux carnivores, ours et félins, peu nombreux, sont gravés ou peints dans les secteurs les plus reculés. Le bestiaire est le reflet de la faune connue des hommes du Paléolithique sans être représentatif de leurs habitudes alimentaires.

Les humains

Rares sont les sanctuaires où l'image de l'homme figure à plusieurs reprises. Lascaux n'échappe pas à cette tradition ; ce site ne compte qu'une seule représentation anthropomorphe, celle de la scène du Puits.

Les signes

À Lascaux, ces dessins géométriques énigmatiques jusqu’à ce jour, plus ou moins complexes et variés, sont nombreux (un demi-millier), beaucoup plus fréquents dans les zones gravées. Ils sont parfois isolés, mais accompagnent le plus souvent les figures animales auxquelles ils se juxtaposent ou se superposent.

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