Des groupes féministes s'inquiètent de la dégringolade des femmes à la tête des gouvernements au Canada. L'an dernier, le pays comptait six femmes premières ministres représentant 85 % de la population canadienne. Pauline Marois est devenue la quatrième à céder son titre depuis l'été dernier.
En Alberta, Allison Redford a dû démissionner. Son caucus, majoritairement masculin, condamnait son style de leadership ainsi que plusieurs dépenses exagérées.
À Terre-Neuve-et-Labrador, Kathy Dunderdale a aussi abandonné son poste en janvier après que son propre parti ait remis en question sa gestion.
Au Nunavut, Eva Aariak a choisi de ne pas briguer un deuxième mandat de première ministre.
Parmi les deux survivantes, la première ministre ontarienne prend la situation à la légère. Il ne s'agit que de coïncidences et « pas d'une tendance » contre les femmes au pouvoir, croit-elle.
La Fédération des femmes du Québec est tout de même inquiète de ce qu'elle constate. « Les femmes, souvent, prennent la tête d'un parti politique dans un moment de faiblesse de ce parti. Très souvent, c'est une période de reconstruction, mais aussi de recomposition des relations politiques dans une société donnée » , dit sa directrice, Alexa Conradi.
L'organisme À Voix égales croit que les femmes en situation de pouvoir en effraient encore plusieurs.
La diminution du nombre de femmes élues aux élections québécoises lundi ajoute à l'inquiétude. Ces groupes de défense des droits des femmes craignent que des enjeux comme la conciliation travail-famille ne passent de plus en plus inaperçus.
D'après le reportage de Philippe Leblanc
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