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Élections 2014 - Démission de Pauline Marois

Élections 2014 - Démission de Pauline Marois
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MONTRÉAL - Pauline Marois, a annoncé sa démission au terme de la soirée électorale, lundi, après avoir été défaite dans sa circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré. Le Parti québécois a subi une des plus cuisantes défaites de son histoire, lundi, après une tentative ratée pour obtenir un mandat majoritaire.

Alors que le dépouillement des boîtes de scrutin se poursuivait, les péquistes étaient en position d'obtenir 30 sièges, un recul comparativement au 54 dont disposait le Parti québécois à la dissolution de la Chambre, le 5 mars dernier.

À 23h, le PQ avait obtenu 25,4 pour cent des suffrages. En 2007, lors de la dure défaite de l'ex-chef péquiste André Boisclair, qui avait relégué les péquistes au rang de deuxième groupe d'opposition, le résultat final avait été de 28,4 pour des votes.

La chef péquiste Pauline Marois a elle-même été battue dans sa circonscription de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, par son adversaire libérale Caroline Simard.

Réélus, Bernard Drainville et Jean-François Lisée ont été les deux premiers ministres sortants à arriver dans la salle où se déroule la soirée électorale du Parti québécois dans un hôtel montréalais.

Candidat vedette, l'homme d'affaires Pierre Karl Péladeau, un gain pour le PQ dans Saint-Jérôme, a suivi peu après.

Une autre vedette du PQ, Diane Lamarre, présidente de l'Ordre des pharmaciens du Québec, a été élue dans Taillon, mais d'autres candidats d'envergure ont mordu la poussière.

C'est le cas de Daniel Lebel, président de l'Ordre des ingénieurs du Québec, dans Drummond-Bois-Francs, où la Coalition avenir Québec (CAQ) a conservé son siège.

Faisant ses premiers pas en politique, la metteure en scène Lorraine Pintal a été battue par le libéral Jacques Daoust, dans Verdun, tandis que la journaliste Dominique Payette a connu le même sort dans Charlesbourg.

L'auteure Djemila Benhabib, connue pour ses positions en faveur de la laïcité, a été incapable de se faire élire dans Mille-Îles, après une autre tentative ratée en 2012 dans Trois-Rivières.

Dans Trois-Rivières, un autre candidat vedette, l'ex-journaliste Alexis Deschênes, a été battu par son adversaire libéral.

Dans Montarville, le péquiste Simon Prévost, un des candidats-vedettes de l'équipe économique du PQ, était en difficulté face à la caquiste Nathalie Roy.

Des ministres ont été défaits, Diane De Courcy, dans Crémazie, et Réjean Hébert, dans Saint-François, tandis que Martine Ouellet était en difficulté dans Vachon, avec une mince avance d'environ 200 votes sur son adversaire libéral.

Le PQ a été incapable de percer dans la région de Québec, où la députée sortante Agnès Maltais était en avance dans Taschereau.

Des huées se sont fait entendre, dans la salle où les péquistes observent le dépouillement du vote, lorsque Radio-Canada a annoncé que les libéraux obtenaient un mandat majoritaire, à 20h42.

La même scène s'est reproduite quand l'élection du chef libéral Philippe Couillard a été confirmée dans Roberval, un gain aux dépends du député péquiste sortant Denis Trottier.

Tout comme lors du conseil national à Laval qui avait suivi le déclenchement de la campagne électorale, la soirée électorale péquiste s'est déroulée sous haute sécurité. Les militants devaient passer à travers un détecteur de métal et leurs effets étaient fouillés, avant d'accéder à la salle où se tient l'événement au 11e étage de l'hôtel.

En septembre 2012, en pleine soirée électorale, Mme Marois avait été la cible d'un attentat raté qui avait fait un mort, juste après la confirmation de son accession à la tête d'un gouvernement minoritaire.

Au dernier scrutin du 4 septembre 2012, le PQ avait réussi à former un gouvernement minoritaire après avoir obtenu 31,9 pour cent des suffrages, contre 31,2 pour cent pour le Parti libéral du Québec, qui disposait de 50 sièges.

La campagne péquiste a été marquée par la candidature de l'homme d'affaires Pierre Karl Péladeau, dont le vibrant plaidoyer pour l'indépendance a ramené l'éventualité d'un référendum au centre des échanges, plaçant Mme Marois sur la défensive.

Après avoir évoqué les frontières et la monnaie d'un Québec souverain, Mme Marois a reconnu, en fin de campagne, qu'elle a donné des munitions à ses adversaires en élaborant sur ces sujets.

Les péquistes ont tenté de ramener leur projet de charte des valeurs au centre du débat, en déclarant que la disposition dérogatoire pourrait être invoquée pour mettre leurs balises en matière de laïcité à l'abri des contestations judiciaires.

À quatre jours du scrutin, la chef péquiste a brandi une promesse de baisses d'impôts, lorsque des surplus seront dégagés après le retour de l'équilibre budgétaire, prévu au terme de l'exercice 2015-2016.

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