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Québec solidaire: Françoise David s'attend à une percée à Montréal, mais aussi en région

Québec solidaire: Françoise David s'attend à une percée à Montréal, mais aussi en région
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MONTRÉAL - Françoise David s'attend à ce que Québec solidaire fasse des percées «importantes» lundi soir prochain, non seulement sur l'île de Montréal mais aussi en région.

À l'issue d'une rencontre avec le maire de Montréal, Denis Coderre, vendredi, Mme David a cherché à effacer la perception voulant que son parti soit surtout un parti «montréalais».

«J'aimerais défaire cette perception. Nous sommes un parti national», a affirmé la coporte-parole de Québec solidaire, rappelant que sa formation présentait des candidats dans toutes les circonscriptions de la province.

«Nos sondages, les sondages qui paraissent, des sondages régionaux et locaux, et le travail qui est fait sur le terrain nous démontrent que, lundi soir, nous ferons des percées importantes dans les régions», a-t-elle ajouté.

Mme David a cependant reconnu que la métropole demeure toujours le terrain le plus fertile pour sa formation.

«Sur l'île de Montréal, nous comptons faire élire plusieurs députés. Nous pensons qu'il y a vraiment des circonscriptions prenables», a-t-elle dit.

L'une d'entre elles serait celle de Sainte-Marie - Saint-Jacques, selon les analystes, où la candidate solidaire Manon Massé tente de ravir le siège détenu par le péquiste Daniel Breton. Bien que ce dernier ait connu sa part de difficultés au cours du dernier mandat, Mme Massé a expliqué que les appuis qu'elle recueille sur le terrain sont davantage imputables aux politiques du gouvernement Marois qu'à son candidat.

«Les électeurs me parlent beaucoup plus des choix faits par le PQ. Ils me parlent moins de la personne, mais plus de son parti, que ce soit par rapport à Anticosti, l'aide sociale — les gens se rappellent chez moi des coupures qui ont été exercées à l'aide sociale — l'augmentation d'Hydro-Québec», a dit la candidate de Québec solidaire.

Mme Massé, qui accompagnait Françoise David à l'hôtel de ville de Montréal, a fait valoir qu'il s'agissait là de décisions lourdes de conséquences dans une circonscription où l'on compte de nombreux ménages défavorisés.

Par ailleurs, à l'issue de sa rencontre avec M. Coderre, Mme David a à son tour appuyé la demande du maire d'octroyer un statut particulier à la métropole, assorti de nouveaux pouvoirs et de nouvelles sources de revenus qui restent à déterminer. Elle s'est cependant clairement engagée à ce que de nouvelles sources de revenus ne se traduisent pas par de nouvelles ponctions dans les poches des contribuables de la région métropolitaine.

«Il est hors de question pour Québec solidaire — de toute façon c'est un principe général que ce soit pour Montréal ou ailleurs — de taxer davantage, encore, ce qu'on appelle la classe moyenne, les travailleurs et les travailleuses qui en font assez», a-t-elle dit, précisant qu'elle envisageait plutôt un partage de revenus entre le provincial et Montréal ainsi que les régions et les municipalités.

Françoise David, qui n'a pas caché son déplaisir face à l'annonce, la veille, d'une réduction de 2200 postes à la Ville de Montréal, a soutenu que Montréal peut s'attendre à voir ses dépenses baisser d'elles-mêmes.

«Quand toutes les constructions, réparations, restaurations qui ont à voir avec du béton et des matériaux de construction coûtent de 20 à 30 pour cent trop cher parce qu'il y a de la collusion et de la corruption, je peux imaginer le nombre de milliards qu'on aurait pu économiser à Montréal. J'espère vraiment que ce temps-là est terminé», a-t-elle ajouté.

De son côté, le maire Coderre a donné son appui au projet de loi contre l'éviction des aînés que Québec solidaire promet de déposer à la reprise des travaux, à l'Assemblée nationale. Le projet de loi en question vise à protéger les aînés à faible revenu et en situation vulnérable qui sont locataires et dont les propriétaires cherchent à reprendre le logement, soit pour s'y loger eux-mêmes, ou un membre de leur famille ou pour réaliser des travaux majeurs.

Mme David a expliqué que ce projet de loi s'inspirerait d'une loi similaire en France où un propriétaire qui souhaite évincer un locataire aîné doit notamment lui trouver un autre logement à proximité au même prix. La porte-parole de Québec solidaire a ajouté qu'il serait également interdit d'évincer un locataire durant les mois d'hiver.

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