Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«9 mois ferme»: Sandrine Kiberlain est capable de tout (PHOTOS/VIDÉO)

Sandrine Kiberlain est capable de tout (PHOTOS/VIDÉO)

Pour sa comédie abracadabrante, 9 mois ferme, l’acteur-réalisateur Albert Dupontel (Bernie) fait porter à Sandrine Kiberlain les habits rigides d’une juge d’instruction insensible et froide. Une performance à contre-emploi primée par le César de la meilleure actrice. Entrevue avec une comédienne irrésistible qui crève l’écran.

Son parcours ne la prédestinait pas à incarner des personnages comiques. Sandrine Kiberlain a été nourrie à la tragédie. Son interprétation dans 9 mois ferme, où elle joue une juge prude, vient de déjouer tous les pronostics. L’actrice talentueuse prouve à tous ceux qui en doutaient encore qu’elle est à l’aise dans divers registres.

«D’un point de vue physique, je ne correspondais pas au personnage, explique-t-elle au Huffington Post Québec. Quand j’ai rencontré Albert, il était sur le point de tout lâcher. Il n’arrivait pas à trouver l’actrice capable de jouer la juge Ariane, une petite brune colérique, au regard plutôt sévère.»

Le réalisateur propose néanmoins à l’actrice blonde et nonchalante de faire quelques essais. «C’était l’occasion de lui montrer mon enthousiasme, lui prouver aussi que je pouvais arriver à m’introduire dans son univers si particulier. Je me suis jetée à l’eau sans trop réfléchir et je l’ai finalement convaincu, même s’il a fallu par la suite modifier le script en conséquence.»

Un rôle rêvé

Pour Kiberlain, interpréter ce personnage au côté de Dupontel était une évidence. À la lecture du scénario, elle a compris tout le potentiel d’un tel rôle comique qu’elle décrit comme vrai et subtil. «Elle est très responsable dans son métier. Elle paraît sympa et professionnelle. Toutefois, c’est une magistrate qui se cache derrière ses dossiers. Elle représente un éventail d’émotions que j’avais rarement vu depuis le Conservatoire. Je devais passer de la tristesse à la colère, en passant par l’ivresse et la surprise.»

Durant le tournage, l’actrice découvre un réalisateur dévoué. «Albert est un homme doux et attentionné qui n’hésite pas à s’investir à 100%. Il attend de vous la même passion. Je voulais qu’il voie mon amour pour son film, alors je me suis donné à fond jusqu’à me présenter comme une débutante. Il fallait être dans l’émotion et la vérité. Ce qui n’était pas évident, puisque je devais rendre crédible une situation invraisemblable. L’expérience était physique. Je m’en suis remise à Albert. Son regard bienveillant m’a donné la force nécessaire.»

Au final, Kiberlain est franchement fière du travail accompli. «Je crois en ce film. L’humour n’y est pas gratuit. Le récit est à la fois drôle et original. J’aime également mon personnage, ce qu’elle représente. À travers sa maladresse, on sent une véritable émotion. Elle assume ce qui lui arrive sans jamais renoncer. Je n’aime pas les gens qui renoncent. Vous savez, on n’est pas toujours fiers des films dans lesquels on joue. Mais celui-là, j’ai envie que tout le monde le voie.»

L’entrevue a été réalisée grâce à l’invitation des Rendez-vous d’Unifrance.

9 mois ferme – Métropole Films Distribution – Comédie – 82 minutes – Sortie en salles le 4 avril 2014 – France.

INOLTRE SU HUFFPOST

«9 mois ferme», un film d'Albert Dupontel

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.