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Élections 2014: Philippe Couillard veut nommer un ministre délégué aux PME (VIDÉO)

Un ministre délégué aux PME sous un gouvernement libéral (VIDÉO)

SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU, Qc - Les électeurs vont faire payer cher à Pauline Marois le prix de sa campagne d'insultes et d'insinuations, pense le chef libéral Philippe Couillard.

«J'en suis convaincu, vous n'avez pas idée du nombre de personnes qui viennent m'interpeller (et) je ne parle pas uniquement de nos militants», a déclaré jeudi M. Couillard, en campagne dans les Cantons-de-l'Est.

«C'est incroyable, les gens n'en peuvent plus, tellement qu'au cours des derniers jours, ils ont commencé à tourner le bouton à off», a-t-il ajouté, entouré des candidats de la région.

Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) accuse sa rivale péquiste Pauline Marois de mener une campagne électorale au ras des pâquerettes, à grand renfort d'insinuations malveillantes à son endroit.

L'expression assassine «qui se ressemble, s'assemble» lancée la veille par Mme Marois pour tenter de l'associer au docteur Arthur Porter _ emprisonné au Panama et accusé de fraude _ lui est restée dans la gorge.

«C'est tellement médiocre comme façon de parler de quelqu'un d'autre, je n'ai pas d'autre mot. Les Québécois jugent quelqu'un, jugent les personnes. Quand on est en campagne 33 jours, toute notre personne est devant la population (....) alors quand on répond sur ce ton, qu'on emploie ces mots-là, à mon avis, on envoie un message très négatif sur sa personne à la population», a-t-il fait valoir.

Et ce message, selon le chef des troupes libérales, est que le Parti québécois, sous la direction de Pauline Marois, est «prêt à tout, y compris à insulter, à rabaisser, à faire de la culpabilité par association».

«Il serait tellement facile pour moi de rétorquer sur le même ton, je ne le ferai pas», a affirmé M. Couillard, admettant d'un même souffle qu'il s'est parfois «mordu l'intérieur des joues pour ne pas répondre rapidement à l'insulte par l'insulte».

Au 30e jour de la campagne électorale, le chef libéral a entamé un blitz qui le mènera, jusqu'à dimanche, à travers la Montérégie, l'Outaouais, Lanaudière, la Mauricie, Québec, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, l'Abitibi-Témiscamingue et le Saguenay-Lac-Saint-Jean. M. Couillard sera à Saint-Félicien lundi pour le dévoilement des résultats électoraux.

D'ici au scrutin, il va appeler les électeurs à ignorer les «tiers partis» _ en réalité la CAQ dont il redoute la poussée _ afin de lui confier un mandat de gouvernement majoritaire. Pour réaliser ses engagements, le PLQ doit avoir les coudées franches pour les quatre prochaines années, a soutenu l'aspirant premier ministre.

«Pour les changements qui doivent être faits, qui ne sont pas des changements à la marge ou des changements cosmétiques, on a besoin d'un mandat majoritaire, on a besoin d'un congé d'élection pour les Québécois pour quatre ans, on a besoin de faire ces changements et on sera jugé au bout de quatre ans sur les résultats», a-t-il dit.

En matinée, à Sherbrooke, le chef libéral a voulu envoyer un signal de son engagement en faveur de l'économie. Il a promis de nommer un ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises (PME) s'il est porté au pouvoir le 7 avril.

Ce ministre junior aura pour mission «la défense et la promotion» des PME, qui à elles seules génèrent 80 pour cent des nouveaux emplois au Québec. Il aura aussi pour mandat de travailler à la «simplification des formalités, tel l'allégement fiscal».

M. Couillard souhaite aussi mettre sur pied «Démarrage-Québec», une initiative inspirée d'un programme britannique, destinée à stimuler la création d’entreprises et faciliter l’accès au capital patient.

Afin de réduire le coût des formalités administratives, le PLQ propose également de mettre en place un guichet unique, un thème récurrent dans les dernières campagnes électorales. En passant par Investissement Québec (IQ), les entreprises pourraient ainsi avoir accès à l'ensemble des programmes d'aide et de financement offerts par l'État.

Critiqué par des groupes pour avoir mis en veilleuse la question environnementale pendant la campagne, le chef libéral s'est défendu en rappelant le volet «économie bleue» de la stratégie maritime du parti, le plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la mise en place de la bourse du carbone et la volonté du PLQ de promouvoir l'électrification des transports.

Mais n'en déplaise au lobby environnemental, le prochain mandat libéral sera consacré essentiellement au développement économique, a fait savoir M. Couillard.

«Le message, c'est qu'on va avoir un gouvernement qui va se concentrer pas totalement mais très majoritairement à l'économie et à l'emploi parce que c'est ça le gage de la réussite de nos services publics», a-t-il statué.

En ce qui a trait à l'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti, M. Couillard a assuré qu'il respectera, malgré son scepticisme sur le potentiel réel que renferme la région insulaire, l'entente conclue l'hiver dernier par le gouvernement du Parti québécois.

Le gouvernement Marois a annoncé un investissement pouvant atteindre 115 millions $ aux côtés de partenaires privés qui exécuteront des travaux d'exploration dans les prochains mois pour confirmer le potentiel pétrolier de l'île.

M. Couillard ne cache pas qu'il préférerait suspendre les forages le temps de mener une étude environnementale stratégique sur l'ensemble de la filière pétrolière touchant les territoires de la Gaspésie et Anticosti de même que le gisement Old Harry. Encore faut-il que l'entente annoncée en février le permette.

«C'est ce que je souhaite, cependant l'entente signée par l'État est peut-être liante. Il faut que je lise l'entente et comme il y a des clauses de confidentialité dans ces ententes, je n'en connais pas les détails. Mais on va la regarder de façon très attentive», a-t-il dit.

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