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Adonis Stevenson dit ne pas craindre du tout d'affronter Sergey Kovalev (VIDÉO)

Adonis Stevenson assure ne pas craindre Sergey Kovalev (VIDÉO)

MONTRÉAL - Adonis Stevenson est catégorique: le combat espéré à l'automne contre Sergey Kovalev n'a pas avorté parce qu'il a peur de l'affronter. Ce n'était, dit-il, qu'une question d'argent.

Le clan de Kovalev, le champion WBO des mi-lourds, a beau avoir lancé une campagne sur les réseaux sociaux afin de dénigrer Stevenson, le boxeur québécois champion du WBC demeure de glace.

«Je trouve ça comique. Kovalev utilise mon nom pour accroître sa popularité parce qu'au niveau international, il n'est pas vendeur. Mais ce n'est qu'un paquet de niaiseries», a lancé Stevenson, jeudi, alors que son promoteur Yvon Michel et lui ont passé beaucoup de temps à expliquer pourquoi le duel attendu contre Kovalev a été relégué aux oubliettes. Pourtant, la conférence de presse organisée au Casino de Montréal avait pour but de mousser son combat du 24 mai au Centre Bell contre Andrzej Fonfara. L'aspirant no 3 du WBC était d'ailleurs sur place.

Reste que Michel et Stevenson ont dû apaiser une tempête soulevée par Kathy Duva, la gérante de Kovalev. Celle-ci a récemment accusé Michel d'avoir renié une entente de principe entre les deux clans, en plus d'affirmer que Stevenson avait peur d'affronter son poulain.

Ce à quoi Stevenson a répliqué, jeudi, qu'il n'a peur d'affronter aucun boxeur de premier plan, l'ayant prouvé en acceptant des combats contre Chad Dawson et Tavoris Cloud ces derniers mois.

«Et quand j'ai remporté le championnat du monde, j'ai tout de suite lancé un défi à Bernard Hopkins et à Carl Froch, a dit Stevenson, en évoquant les noms de deux grosses pointures de sa catégorie de poids. C'est seulement par la suite que Kovalev est devenu champion. Quand on a commencé à vouloir m'opposer à lui, j'ai dit qu'il n'y avait pas de problème si l'argent était au rendez-vous. L'argent n'a pas été au rendez-vous.»

Michel a précisé qu'il en était venu à une entente avec le clan Kovalev quant à la répartition éventuelle des revenus — 60-40 en faveur du champion pour les revenus issus des droits de télédiffusion et 70-30 au chapitre des revenus locaux, a-t-il indiqué —, mais que jamais les deux parties se sont rendues à l'étape de conclure une entente financière avec le télédiffuseur envisagé, HBO. Si le duel contre Kovalev a avorté, c'est parce que l'offre de HBO ne répondait pas aux exigences du clan Stevenson, a dit le président du GYM.

Les négociations se sont arrêtées quand le réseau Showtime a offert plus d'argent que HBO — «beaucoup» plus, a souligné Michel — pour le combat Stevenson-Fonfara. L'entrée en scène de Showtime, qui est associé à Hopkins, pourrait ouvrir la porte à un éventuel affrontement entre le vétéran boxeur et Stevenson. Kovalev est quant à lui associé à HBO.

«L'objectif premier, c'était de rester à HBO, a insisté pour dire Michel. On leur a donné toutes les opportunités possibles et ils ont décidé de laisser passer. On est allé voir Showtime seulement après avoir rejeté l'offre de HBO.»

«HBO était sensé égaler (l'offre de Showtime) mais ne l'a jamais égalée, ce qui n'est pas de ma faute. Les affaires sont les affaires», a renchéri Stevenson, pendant que Michel n'excluait pas la possibilité qu'un combat contre Kovalev ait quand même lieu l'automne prochain ou en 2015.

Entre-temps, Michel continue de négocier avec Showtime afin de conclure une entente de longue durée au profit de Stevenson (23-1-0, 20 K.-O.). Pour l'instant, la seule entente ferme concerne le combat impliquant Fonfara (25-2-0, 15 K.-O.).

Leon Margules, le promoteur de Fonfara, a dit que son boxeur a choisi d'affronter Stevenson de plein gré alors qu'il aurait pu obtenir des combats intéressants dans l'IBF et la WBO, lui qui est l'aspirant no 1 de ces organisations.

«Je crois que Stevenson est le meilleur de notre catégorie de poids et je veux affronter les meilleurs», a dit Fonfara, qui estime avoir les atouts pour battre le champion, contrairement à Chad Dawson et Tavoris Cloud.

«Dawson, c'était plus un coup de poing chanceux qu'autre chose, a dit Fonfara de la victoire expéditive de Stevenson contre le champion WBC à l'époque. Dawson n'était pas aussi concentré qu'il aurait dû l'être au premier round. Je cogne plus dur que Dawson.»

«Cloud avait vu de meilleurs jours quand il a affronté Stevenson. Et Dawson n'a jamais eu un bon menton. Il sera le meilleur boxeur qu'Adonis aura affronté jusqu'à maintenant, a dit Margules de Fonfara. Il est jeune, il ne fait que commencer à atteindre son plein potentiel.»

Le gala du 24 mai mettra aux prises pratiquement tous les boxeurs de premier plan de GYM, soit David Lemieux, Eleider Alvarez, Oscar Rivas, Kevin Bizier et Artur Beterbiev. La liste des adversaires sera annoncée la semaine prochaine.

Lemieux fera les frais de la demi-finale et une victoire lui permettrait d'obtenir un combat de championnat du monde, a affirmé Michel.

Beterbiev, un boxeur prometteur qui a remporté ses quatre premiers combats dans les rangs professionnels par K.-O., devrait affronter un boxeur aguerri. GYM négocie présentement avec un adversaire qui a atteint le cap des 30 victoires, a fait savoir Marc Ramsay, l'entraîneur de Beterbiev.

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