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Élections 2014 - Le vote stratégique est un mauvais calcul, soutient Québec solidaire

Le vote stratégique est un mauvais calcul selon Québec solidaire
PC

Québec solidaire invite les électeurs « à résister aux vendeurs de vote utile » et à lui accorder un mandat fort le 7 avril prochain. « Les gouvernements ignorent nos propositions à l'année longue et ils se réveillent soudainement à quelques jours du vote pour faire la cour à nos électeurs. Cette stratégie a fait son temps », affirme Andrés Fontecilla, co-porte-parole de Québec solidaire et candidat dans Laurier-Dorion.

« À chaque élection, les électeurs et les électrices subissent le chantage au vote dit stratégique, avec les résultats que l'on connaît : peu importe le parti au pouvoir, c'est plus de tarifs, moins d'énergies vertes et moins de souveraineté », ajoute-t-il.

« En 2012, plusieurs ont cru en leurs promesses d'un Québec plus juste et plus vert. J'y ai cru aussi pendant les premières semaines de leur mandat. J'ai toutefois déchanté lorsque je me suis aperçue qu'ils appliquaient à peu de choses près le programme du gouvernement précédent », soutient l'autre co-porte-parole, Françoise David.

Pour promouvoir son message, Québec solidaire a lancé mercredi sur le web une capsule vidéo dans laquelle un électeur explique de manière absurde comment voter stratégiquement.

La question du vote stratégique revient à chaque élection, principalement dans les circonscriptions chaudement disputées. Plusieurs partisans du Parti québécois invitent les souverainistes et progressistes à se rallier au seul parti qui, selon eux, peut former un gouvernement capable de faire avancer leurs convictions. Des observateurs - dont Jean-Pierre Charbonneau dans l'entrevue proposée ci-dessous - soutiennent que le PQ aurait formé un gouvernement majoritaire s'il avait obtenu les votes de Québec solidaire et d'Option nationale dans certaines circonscriptions lors des élections du 4 septembre 2012.

Or, les partis politiques obtiennent une parti de leur financement public en fonction du nombre de vote qu'ils obtiennent. « Si on ne vote pas pour nos convictions, donc pour par exemple un tiers parti, on renfloue les coffres d'un grand parti, alors qu'on pourrait [...] renflouer les coffres de petits partis », soutient l'économiste Ianik Marcil. En effet, la loi électorale prévoit une allocation versée par le Directeur général des élections du Québec en fonction du nombre de votes obtenus lors des dernières élections générales. La somme à répartir est calculée en multipliant un montant de 1,50 $ par le nombre d'électeurs inscrits au moment de l'élection générale, et passe à 2,50 $ lors d'une année électorale. Aux élections générales de septembre 2012, 5 919 778 électeurs étaient inscrits sur les listes électorales.

Le 7 avril, voterez-vous stratégiquement ou par conviction? Réagissez ci-dessous.