Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Financement illégal: le PQ porte plainte contre le PLQ

Financement illégal: le PQ porte plainte contre le PLQ
PC

La perquisition effectuée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) à la permanence du Parti libéral du Québec l'été dernier inquiète le Parti québécois, qui a annoncé mardi avoir porté plainte devant le Directeur général des élections pour financement illégal.

Selon des documents rendus publics au début du mois, l'enquête de l'UPAC, amorcée en août 2012, a notamment permis aux policiers de découvrir un montant de 428 000 $ récolté au cours d'une seule activité de financement et qui ne figure nulle part dans les rapports annuels du PLQ entre 2004 et 2012.

Selon le candidat péquiste dans Borduas, Pierre Duchesne, le chef libéral doit jouer franc-jeu avec les Québécois, d'autant plus qu'il a lui-même été rencontré par les enquêteurs. « Que sait Philippe Couillard de cette activité? Où est allé cet argent? Pourquoi ne pas avoir déclaré cette somme? D'où provient cet argent, M. Couillard? Est-ce que cet argent est utilisé dans la présente campagne électorale? » s'est-il enquis.

Interrogé sur les raisons qui ont poussé le PQ à attendre plus de trois semaines avant de porter plainte, M. Duchesne a invoqué l'approche rapide du jour de scrutin. « On est à 13 jours d'une élection générale », a-t-il souligné, rappelant que M. Couillard lui-même avait parlé de transparence, mardi.

À moins de deux semaines du jour J, Pierre Duchesne a rappelé que le PQ, lui, n'avait fait l'objet d'aucune perquisition de l'UPAC depuis sa création.

Des documents embarrassants

La perquisition à la permanence du PLQ à Montréal, effectuée le 9 juillet 2013, avait permis aux enquêteurs de mettre la main sur une série de courriels dans lesquels il était question d'activités de financement ainsi que d'échange d'enveloppes chez Schokbeton, une compagnie appartenant à Marc Bibeau, l'ex-grand argentier du parti.

C'est grâce à toutes ces informations que les policiers de l'UPAC se sont rendu le 14 novembre suivant dans plusieurs entreprises appartenant à Marc Bibeau et à sa famille, notamment aux Centres d'achat Beauward et chez Schokbeton à St-Eustache, ainsi que chez Saramac à Terrebonne.

Le mandat obtenu par l'UPAC pour procéder à la perquisition dans les bureaux de Shokbéton montre que les enquêteurs étaient à la recherche de documents relatifs au Parti libéral du Québec et à du financement politique pour la période allant du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2009. Il autorisait notamment les policiers à effectuer une copie miroir du serveur de la compagnie et à procéder à la saisie des équipements informatiques si nécessaires.

Dans le même mandat, on peut lire que plusieurs témoins rencontrés par l'UPAC décrivent Marc Bibeau comme « le stratège » du parti et « le responsable du financement du PLQ » à l'époque où Jean Charest était au pouvoir.

Le même jour, l'UPAC avait également perquisitionné chez Construction Garnier et à l'Agence métropolitaine de Transport relativement au contrat de construction du train de l'Est reliant Mascouche à Montréal. La compagnie Construction Garnier a obtenu un contrat de 30 millions de dollars en 2011 pour les aménagements ferroviaires dans le secteur de Le Gardeur.

Selon des informations, des matériaux destinés à la construction de ces infrastructures auraient plutôt été livrés à la résidence de Suzanne Bibeau, soeur de Marc Bibeau, pour la construction d'un immense patio de 50 pieds par 40 pieds autour d'une piscine.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.