Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Russie déclare 13 responsables canadiens persona non grata

La Russie déclare 13 responsables canadiens persona non grata
Getty

La Russie frappe de sanctions 13 Canadiens, surtout des fonctionnaires et des élus, en représailles aux sanctions imposées par Ottawa à Moscou à la suite de l'annexion de la Crimée.

La nouvelle, rendue publique en matinée lundi, émane du ministre des Affaires étrangères de la Russie qui dit répliquer à « un geste inacceptable du côté canadien qui a gravement affecté les relations bilatérales ». Le ministre russe, Sergueï Lavrov, se dit néanmoins ouvert à un dialogue « constructif » avec le Canada.

« Nous trouvons que cette annonce est profondément inquiétante », a déclaré le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird. « C'est certainement une étape non nécessaire, a-t-il ajouté. Aucune de ces personnes ne menace l'intégrité territoriale ou la souveraineté de la Fédération de Russie. »

Cette nouvelle riposte survient quelques heures avant une réunion extraordinaire du G7, tenue en marge du Sommet sur la sécurité nucléaire de La Haye, aux Pays-Bas.

Au cours de cette rencontre internationale, les dirigeants des pays du G7, dont le premier ministre canadien, Stephen Harper, doivent discuter d'actions qui seront prises en guise de représailles à l'intégration de la Crimée par Moscou. D'ores et déjà, le président américain, Barack Obama, a promis une action unifiée de l'Occident.

Liste des Canadiens visés par les sanctions de Moscou

  1. Christine Hogan, conseillère du premier ministre sur la politique étrangère et de défense;
  2. Wayne Wouters, greffier du Conseil privé;
  3. Jean-François Tremblay, sous-secrétaire du Cabinet du premier ministre;
  4. Andrew Scheer, président de la Chambre des communes;
  5. Peter Van Loan, leader du gouvernement à la Chambre des communes;
  6. Reynel Andreychuk, président de la Commission des affaires étrangères et du commerce international du Sénat;
  7. Dean Allison, président de la Commission des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes;
  8. Paul Dewar, vice-président de la Commission des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes;
  9. Irwin Cotler, vice-président du sous-comité des droits de la Commission des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes;
  10. Ted Opitz, député conservateur à la Chambre des communes;
  11. Chrystia Freeland, députée libérale à la Chambre des communes;
  12. James Bezan, député conservateur à la Chambre des communes;
  13. Paul Grod, président du Congrès des Ukrainiens canadiens.

Sur Twitter, Irwin Cotler a écrit qu'il voyait cet interdit de voyager en Russie comme un honneur, et non comme une exclusion. « J'ai été expulsé d'Union soviétique en 1979. Je n'ai pas cessé de combattre en faveur du maintien des droits de la personne à ce moment-là et je ne vais pas cesser maintenant », a déclaré le vice-président du sous-comité des droits de la Commission des affaires étrangères.

Rappelons que samedi dernier, le premier ministre Stephen Harper était à Kiev, devenant ainsi le premier dirigeant du G7 à visiter l'Ukraine depuis le rattachement forcé de la Crimée à la Russie. Stephen Harper a saisi l'occasion pour réitérer son soutien au gouvernement de l'Ukraine, qui est pro-occidental.

Un peu de contexte

Le 4 mars dernier, le ton s'était durci entre Ottawa et Moscou, alors que le premier ministre Harper annonçait la suspension immédiate de toutes les activités bilatérales prévues entre l'armée canadienne et l'armée russe. « Ceci comprend les exercices, tel Vigilant Eagle de NORAD, et toutes les rencontres », avait spécifié M. Harper.

Il est intéressant de savoir que le Canada entretient des relations diplomatiques avec Moscou depuis plus de 70 ans. Le Canada et la Russie sont les deux plus grands pays de l'Arctique, note le gouvernement canadien sur son site Internet, ce qui fait en sorte « qu'ils partagent de nombreuses possibilités et de nombreux défis ».

Au plan économique, en 2011, les exportations canadiennes vers la Russie se chiffraient à 1,5 milliard de dollars, alors que les exportations de la Russie vers le Canada s'élevaient à 1,3 milliard de dollars.

Au printemps 2011, lors d'une mission économique menée par le ministre canadien Ed Fast, les deux pays s'étaient engagés à renforcer leurs relations économiques et à accroître leur collaboration dans le secteur aérospatial et de la recherche scientifique dans l'Arctique. Cette région est convoitée pour ses importantes réserves d'hydrocarbures.

INOLTRE SU HUFFPOST

Référendum en Crimée

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.