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BÉCANCOUR, Qc - Le chef caquiste François Legault demande aux Québécois de se donner un «coup de pied au derrière» et d'y penser à deux fois avant d'élire un gouvernement libéral.

C'est en ces termes qu'il a invité les électeurs à un sursaut de lucidité avant de se prononcer le 7 avril. Alarmé par les sondages suggérant que les libéraux pourraient former le prochain gouvernement, M. Legault a dit ne pas pouvoir croire que les électeurs allaient choisir le statu quo libéral, après qu'on les a endettés et surtaxés.

«Après les neuf années (...) négatives de Jean Charest, comment les Québécois peuvent envisager de donner un autre quatre ans aux libéraux? Je ne peux pas croire que c'est ce que les Québécois veulent», a-t-il dit, particulièrement énergique et en verve, lors d'une conférence de presse à Bécancour, dans le Centre-du-Québec.

Il a même avoué être en colère, devant la perspective que des électeurs soient «prêts à oublier si vite», alors qu'on est en train de laisser aux générations futures une province endettée et pauvre.

«Moi, ça me choque, ça me dépasse, je ne comprends pas. (...) Si c'est ça qu'ils (les Québécois) veulent, je vais aller faire autre chose.»

François Legault a tenté une explication pour cette volte-face de l'électorat: Philippe Couillard «fait peur au monde» avec le référendum et cela séduit 70 pour cent de l'électorat qui ne veut pas de référendum. Le chef caquiste appelle plutôt les Québécois à se ressaisir et à retrouver le goût de gagner.

«Je dis aux Québécois: c'est possible (de briser l'alternance PQ-PLQ). Donnez-vous un coup de pied au derrière. (...) Pensez-y bien avant de ramener au pouvoir des libéraux que vous avez vus au pouvoir pendant neuf ans.»

Son objectif est maintenant d'empêcher les libéraux de former le prochain gouvernement, a-t-il indiqué, puisque Pauline Marois s'est elle-même exclue en refusant de renoncer à un référendum.

«Pour moi, c'est mort, Pauline Marois et le PQ. Ce n'est pas eux qui vont gagner.»

Son ennemi est donc devenu le statu quo libéral, a-t-il enchaîné. En effet, si le PLQ de Philippe Couillard est élu le 7 avril, il ne se passera plus rien au Québec, a-t-il prévenu. François Legault a détaillé ce à quoi il s'attend.

«Rien, c'est le statu quo. Philippe Couillard n'a rien proposé de nouveau, rien, rien! Un gouvernement libéral, ce sera rien.»

En matinée, le chef caquiste s'était montré tout aussi combatif. Il a demandé à Philippe Couillard de se distancier des neuf années de «merde» du gouvernement Charest.

Dans une conférence de presse à Trois-Rivières lundi matin, le chef caquiste ne s'est pas gêné pour pilonner son adversaire libéral Philippe Couillard sur le front de l'intégrité, tout en ignorant complètement Pauline Marois.

Selon M. Legault, le chef libéral ne s'en tirera pas comme ça: il devra finir par rendre des comptes aux Québécois sur son passé et sur le bilan du gouvernement Charest.

Le leader de la Coalition avenir Québec (CAQ) lui a demandé s'il cautionnait les 18 candidats de son équipe qui, du temps où ils étaient ministres, ont voté 11 fois contre la tenue d'une commission d'enquête sur la collusion et la corruption dans l'industrie de la construction.

Au total, rappelle la CAQ, il y a 36 candidats libéraux actuels qui étaient, à l'époque, dans les banquettes du gouvernement Charest et qui ont voté à maintes reprises contre la tenue d'une commission d'enquête.

«Est-ce qu'il (M. Couillard) cautionne ces candidats-là? Est-ce qu'il dénonce leur attitude? Est-ce qu'il est d'accord avec ses candidats qui ont refusé une commission d'enquête publique seulement pour protéger le Parti libéral du Québec?»

Aux yeux de M. Legault, ces élus libéraux ont défendu l'intérêt de leur parti avant celui de l'ensemble des Québécois. Le chef caquiste a tenu à marteler un «message clair» aux électeurs: les défenseurs du statu quo et de la corruption n'ont qu'à voter libéral, et ceux qui veulent en finir doivent voter pour la CAQ.

«Je regarde où est le Québec aujourd'hui: corruption incroyable dans la construction, l'économie va mal, les Québécois sont surtaxés. Qui sont les responsables? Ce sont les libéraux qui ont été au pouvoir depuis neuf ans. Si les Québécois pensent que tout va bien (...), qu'ils votent pour les libéraux, ils n'ont pas besoin de moi. Si vous voulez un changement (...), si vous voulez reconnaître que les neuf années libérales ont donné la merde qu'on a actuellement, eh bien changez, essayez une autre recette.»

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