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«Il n'y a plus de G8», selon Angela Merkel

«Il n'y a plus de G8», lance Angela Merkel
German Chancellor Angela Merkel arrives to receive the 'Joseph Prize' for Human Rights by Abraham Foxman, national director of the Anti-Defamation Leauge during a ceremony at the Chancellery in Berlin on March 19, 2014. AFP PHOTO / ODD ANDERSEN (Photo credit should read ODD ANDERSEN/AFP/Getty Images)
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German Chancellor Angela Merkel arrives to receive the 'Joseph Prize' for Human Rights by Abraham Foxman, national director of the Anti-Defamation Leauge during a ceremony at the Chancellery in Berlin on March 19, 2014. AFP PHOTO / ODD ANDERSEN (Photo credit should read ODD ANDERSEN/AFP/Getty Images)

Le président Barack Obama ouvre la voie à de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, des sanctions qui pourraient perturber l'économie globale, a-t-il mis en garde, jeudi matin, lors d'un point de presse donné sur la pelouse de la Maison-Blanche.

Ces mesures de rétorsion, pour lesquelles le président américain a dû voter un nouveau décret, ne sont pas encore implantées comme telles. Mais, lorsqu'elles le seront, elles pourraient affecter des secteurs clés de l'économie russe de même que les relations commerciales qu'entretient Moscou avec le reste du monde.

Les nouvelles sanctions cibleront aussi une banque qui procure des services au pouvoir russe. Selon un document émanant du Trésor américain, il s'agit de la Banque Rossiya, basée à St-Peterbourg.

L'incursion de la Russie en Ukraine et les mouvements de troupes qui s'y déroulent posent de dangereux risques d'escalade, a mis en garde Barack Obama, en substance.

De plus, en vertu de ce qu'a annoncé le président américain jeudi, la liste des individus ciblés par les sanctions financières s'allonge. En effet, les noms d'une douzaine d'individus y ont été ajoutés. Un haut responsable de l'administration américaine a laissé savoir que ces individus avaient eu un rôle à jouer dans les actions entreprises par la Russie en Crimée. Rappelons que lundi, la Maison-Blanche avait infligé de semblables mesures à 11 ressortissants russes et ukrainiens, impliqués dans l'annexion de la Crimée.

Jeudi, sitôt après l'annonce faite par le président américain, le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, a rétorqué que ces sanctions heurteraient les États-Unis « tel un boomerang ». Et, sans plus attendre, Moscou a, à son tour, asséné des sanctions à neuf responsables américains, dont Benjamin Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale, Harry Reid et John Boehner, respectivement présidents du Sénat et de la Chambre des représentants, ainsi que le sénateur John McCain.

« Il n'y a plus de G-8 », déclare Angela Merkel

S'exprimant jeudi devant le Bundestag sur la situation en Ukraine, la chancelière Angela Merkel a affirmé :« Il n'y a plus de G8. » Une déclaration qui vise directement la Russie qui devait accueillir le prestigieux sommet des pays industrialisés à Sotchi, en juin prochain.

« Tant que les conditions politiques ne sont pas réunies pour une réunion de cette envergure, il n'y a plus de G8, ni le sommet, ni le format en tant que tel », a déclaré Angela Merkel, qui a annoncé une intensification des sanctions de l'Union européenne contre la Russie.

Selon la chancelière, au cours de la réunion du Conseil européen de jeudi, les membre de l'Union comptent allonger encore la liste des personnalités russes et ukrainiennes contre qui pèse une interdiction de visas dans les pays de l'UE et le gel d'avoirs financiers.

Si Moscou persiste dans la voie qu'elle a empruntée en Ukraine, des sanctions plus sérieuses encore seront prises, a prévenu la chancelière qui parlait devant le Bundestag.

« En cas d'escalade (...), nous sommes prêts à chaque instant à passer à la phase trois des sanctions, et il s'agira sans aucun doute de sanctions économiques. [...] Le rattachement de la Crimée à la Russie exige une réponse résolue et unie de l'Europe et de ses partenaires », a déclaré Angela Merkel.

Suspension de contrats militaires

En France, Paris a évoqué jeudi la possibilité de suspendre la vente de deux navires de guerre Mistral à la Russie. La décision doit être prise en octobre prochain, au moment de la livraison, a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

De son côté, Berlin a suspendu un important contrat militaire avec la Russie, conclu par le groupe Rheinmetall pour la fourniture d'un camp d'entraînement complet à l'armée russe.

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