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Élections 2014 - À qui profitera le départ de Jean-Martin Aussant dans Nicolet-Bécancour?

Nicolet-Bécancour: lutte serrée à prévoir dans l'après-Aussant
Agence QMI

La lutte s’annonce serrée dans Nicolet-Bécancour, où les électeurs ont voté massivement pour le chef d’Option nationale, Jean-Martin Aussant, tout de même défait par le caquiste Donald Martel en 2012. C’est aussi une circonscription que le Parti québécois (PQ) aimerait bien reprendre, et ce, malgré une quatrième place lors du dernier scrutin.

On se rappellera qu’en 2012, Québec solidaire et Option nationale avaient convenu «d’un pacte de non-agression» dans deux circonscriptions, laissant le champ libre à Jean-Martin Aussant dans Nicolet-Bécancour et à Françoise David dans Gouin.

Cette année, il n’a pas été question de renouveler l’entente, précise la candidate d’Option nationale, Marjolaine Lachapelle, ancienne directrice de campagne de Jean-Martin Aussant. «Ça va toujours être un sac à surprise une élection dans Nicolet-Bécancour, dit-elle. C’est incroyable tout le terrain que le PQ a fait depuis près de deux mois. Je trouve ça aussi curieux que les péquistes sont maintenant prêts à laisser le champ libre à Fatima Houda-Pepin quand, en 2012, ils ont présenté un candidat contre un des meilleurs économistes souverainistes du Québec.»

Depuis le déclenchement de la campagne électorale, le bus de la chef péquiste a fait quatre visites dans la circonscription de Nicolet-Bécancour. Ce qui démontre, pour le candidat de Québec solidaire (QS), Marc Dion, «l’intérêt du PQ pour la circonscription».

«C’est une course à cinq joueurs et non à deux comme le pensent certaines formations politiques, dit-il. Ce n’est pas tous les souverainistes qui avaient voté pour Jean-Martin Aussant qui vont voter pour Mme Marois. Certains vont retourner au PQ, mais d’autres électeurs vont voter pour QS, ou encore pour ON.»

Une page qui se tourne

Une opinion loin d’être partagée par les candidats du PQ, de la Coalition avenir Québec (CAQ), et du Parti libéral du Québec (PLQ) dans la circonscription. «Je crois que nous avons une lutte à trois candidats, même si le PLQ se fait discret, estime le député et candidat de la CAQ, Donald Martel. En 2012, je pense que l’organisation d’ON avait dépensé et mis toute son énergie dans Nicolet-Bécancour, et les jeunes avaient été nombreux à suivre Jean-Martin Aussant», dit-il, prévoyant la fin d’ON cette année.

«Ce que la CAQ véhicule comme message, c’est ce qui préoccupe les gens. Le dossier de la fermeture de la centrale nucléaire est encore très émotif dans le comté. Les gens n’ont pas aimé comment la décision a été prise», rappelle-t-il.

Pour le candidat péquiste, Jean-René Dubois, «les électeurs ont tourné la page sur ON après le départ de Jean-Martin Aussant». «Les militants et les électeurs ont voté pour Jean-Martin en 2012, pas pour ON», fait-il valoir, estimant que les souverainistes sont maintenant de retour au PQ dans Nicolet-Bécancour.

Le candidat du PLQ, Denis Vallée, estime également que les électeurs ne pensent plus voter ON. Il estime, toutefois, que la lutte se déroule entre lui et le candidat péquiste. «Le candidat de la CAQ s’est faufilé en 2012 à cause de la popularité de Jean-Martin Aussant dans le comté, et de la division du vote souverainiste. Je sens, cette année, que nous avons le vent dans les voiles», pense-t-il.

En 2012, la CAQ avait obtenu 32,01% des votes dans Nicolet-Bécancour, contre 25,85% pour le chef d’Option nationale. Le PLQ avait terminé troisième avec 22,47%, contre 18,54% pour les troupes de Pauline Marois.

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