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Élections 2014: Tomy-Richard Leboeuf-McGregor, candidat pour promouvoir le don d'organes

Élections 2014: Tomy-Richard Leboeuf-McGregor, candidat pour promouvoir le don d'organes
Courtoisie

En mars 2013, Tomy-Richard Leboeuf-McGregor recevait une greffe des poumons, ce qui lui sauva la vie. Une année plus tard, alors qu’il fêtera sous peu la fin de sa période de rémission, il a décidé de se porter candidat pour le Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Marguerite-Bourgeoys. Se considérant comme un privilégié, il veut profiter entre autres de cette vitrine pour promouvoir le don d’organes.

«Au départ, même si je m’implique au PQ depuis que j’ai 16 ans, je ne voulais pas être candidat. J’ai refusé l’invitation à deux reprises. Mais, j’ai décidé d’accepter parce que les gens de l’exécutif de Marguerite-Bourgeoys partagent le même projet que moi pour le don d’organes», dit-il en entrevue avec Le Huffington Post Québec.

Atteint de fibrose kystique, alors qu’il était en attente d’un donneur, il fait la rencontre de Julie Thétrault, décédée malheureusement en février 2013. Les deux ont l’idée de créer une pétition pour changer la formule du don d’organes au Québec.

Un don automatique

Leur idée, empruntée de ce qui se fait entre autres au Portugal et en Belgique, est de créer un registre «de gens qui refusent de donner leurs organes». De cette façon, dit-il, «le don serait automatique dès que la personne décède.»

Pourquoi une telle formule ? «Actuellement, même si la personne a signé sa carte d’assurance maladie pour le don d’organes, il suffit qu’il y ait une personne dans sa famille qui refuse, et la greffe ne peut pas avoir lieu», explique-t-il.

«Il ne faut pas oublier qu’il y a seulement 1 % des gens qui décèdent, qui sont des donneurs potentiels. La situation est qu’il y a beaucoup plus de gens en attente d’avoir une greffe que de donneurs», dit-il, lui qui a perdu trois de ses amis pendant la période où il attendait sa greffe, faute de donneur.

Convaincre le maximum d’élus

En février dernier, Tomy-Richard Leboeuf-McGregor décide de relancer le projet de pétition avec une autre amie, Alex Beaudry, qui attend actuellement une greffe. Cette fois, il demande le soutien du député de Terrebonne, Mathieu Traversy, afin qu’elle soit déposée à l’Assemblée nationale. En moins d’un mois, et à sa grande surprise, elle reçoit plus de 6 500 signatures.

«Je voulais la déposer à l’Assemblée nationale le 24 avril prochain dans le cadre de la semaine sur les dons d’organes», dit-il, indiquant qu’il pense demander au député de Terrebonne de continuer à parrainer sa pétition après l’élection.

«Je ne veux pas que mon projet soit partisan. Je veux prendre mon bâton du pèlerin et aller convaincre le maximum de députés de tous les partis», souhaite-t-il, donnant comme exemple le projet de loi de Mourir dans la dignité.

S’impliquer pour redonner

Les chances de victoire du candidat péquiste sont minces, lui qui se présente dans un château fort libéral où le PLQ a terminé avec 13 040 votes d’écart devant la candidate du PQ en 2012. Ce qui ne l’empêche pas de s’investir dans sa campagne, même s’il avoue avoir rêvé de partir en voyage pour fêter la fin de sa première année de rémission, qui se terminera le 23 mars prochain.

«Je suis souverainiste, et je suis content de m’impliquer pour Pauline Marois, une femme super attachante que j’admire, avoue celui qui a maintenant 28 ans. Si tu acceptes de t’impliquer dans la vie, tu dois le faire à 100%.»

Questionné sur les soins de santé au Québec, il pense que le gouvernement aurait avantage à faire mieux connaître les ressources afin «d’avoir moins de gens dans les urgences.»

Maintenant qu’il a deux nouveaux poumons, le candidat pense retourner à l’école afin de devenir travailleur social dans le milieu hospitalier. Une façon, dit-il, de redonner à la société. «Les Québécois ont beaucoup payé pour que je puisse survivre. Je veux pouvoir m’impliquer à mon tour.»

En plus d’être candidat péquiste, Tomy-Richard Leboeuf-McGregor est membre du Comité des usagers du Centre universitaire de santé McGill en tant que représentant des patients de l’Institut thoracique de Montréal. Depuis 2004, il est aussi membre du conseil d’administration du Comité provincial des adultes fibro-kystiques, en plus d’avoir représenté le Québec au sein du comité des adultes de Fibrose kystique Canada de 2008 à 2011.

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