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La GRC a déposé des accusations contre Hubert Piché, un ex-conseiller politique de Pierre-Claude Nolin au Sénat

La GRC a déposé des accusations contre le conservateur Hubert Piché
CP

OTTAWA - La GRC a déposé des accusations de fraude et d'abus de confiance contre Hubert Pichet, un ancien conseiller politique conservateur au Sénat.

La GRC a diffusé un communiqué lundi matin annonçant le résultat d'une enquête menée par sa section des délits commerciaux. Les faits qu'on reproche à M. Pichet se seraient déroulés entre 2007 et 2011.

«Des accusations en lien avec l'octroi de contrats ont été portées contre Hubert Pichet (...). Ce dernier fait face à cinq chefs d'accusation en vertu du Code criminel: fraude envers le gouvernement (article 122) et abus de confiance par un fonctionnaire public (article 121)», peut-on lire dans le communiqué de la GRC.

Selon ce communiqué, les enquêteurs de la GRC ont conclu que M. Pichet aurait reçu des fonds de la part de compagnies qui voulaient faire affaire avec le gouvernement Harper. Il aurait prétendu pouvoir influencer l'attribution de ces contrats.

Joint au téléphone, un porte-parole de la GRC n'a pas voulu donné plus de détails, ni dire de quels contrats ou de quelles compagnies il s'agit.

Au moment des faits qu'on lui reproche, l'accusé travaillait dans le bureau du sénateur conservateur Pierre-Claude Nolin. Ses liens conservateurs sont de longue date. Il a occupé le poste de secrétaire du premier ministre Brian Mulroney. En 2008, il s'était présenté comme candidat conservateur dans une circonscription de l'est de Montréal: Pointe-de-l'Île. Il n'avait récolté que 5000 voix, arrivant quatrième.

Ces accusations sont fort probablement en lien avec une enquête que mène la GRC depuis 2010.

En novembre de 2010, le nom de M. Pichet avait surgi lors du témoignage de Gilles Varin devant un comité parlementaire. Les députés fédéraux exploraient alors les allégations de lobbying illégal pour l'attribution du contrat de rénovation de l'édifice de l'Ouest, un des trois bâtiments principaux de la colline parlementaire.

M. Varin, qui est décédé depuis, avait admis, durant ce témoignage, avoir été payé par un entrepreneur, Paul Sauvé. Il assurait que les services qu'il lui avait rendus alors ne se définissaient pas comme du lobbying. Et durant ce témoignage, il a également admis qu'il aurait remis à M. Pichet une brochure de l'entreprise de M. Sauvé.

Le témoignage de M. Varin avait été décrit par les élus conservateurs comme une partie de pêche de l'opposition. Le ministre responsable à l'époque des Travaux publics, Christian Paradis, avait nié toute influence politique dans le choix des compagnies qui ont entrepris les rénovations de l'édifice de l'Ouest. Et l'affaire n'avait pas eu de suite.

M. Pichet doit comparaître le 1er mai prochain au Palais de justice de Montréal.

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Pierre-Hugues Boisvenu

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