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Élections 2014 - Les péquistes doivent prendre l'exemple de l'Écosse, selon Couillard

L'Écosse, un exemple pour les péquistes, selon Couillard
Agence QMI

SAINT-GEORGES, Qc - Les péquistes qui veulent séparer le Québec du Canada devront s'en remettre à l'Écosse, un «exemple de clarté», selon Philippe Couillard.

L'Écosse tiendra en septembre un référendum sur l'indépendance avec une question toute simple, «L'Écosse devrait-elle être un pays indépendant?», convenue avec le gouvernement central britannique.

Prônant la clarté, le chef libéral a exigé du Parti québécois qu'il mette fin au «festival de confusion sans précédent» de «madame Marois au Pays des merveilles». Il soupçonne les péquistes de vouloir embrouiller les Québécois et de leur soumettre une question complexe comme en 1980 et en 1995.

«L'exemple du Royaume-Uni (dont fait partie l'Écosse) est très intéressant, a dit M. Couillard en conférence de presse jeudi dans une école d'entrepreneurs en Beauce. La question était claire: voulez-vous que l'Écosse devienne un pays indépendant?»

Puis il est allé plus loin en imposant le modèle écossais comme référence et en raillant la position péquiste.

«C'est un exemple de clarté (l'Écosse) _ et je ne fais pas allusion à la loi (fédérale) qui porte le même nom _ par rapport à la confusion. (...) Le PQ maintient les Québécois dans un monde de merveilles, madame Marois au Pays des merveilles: tout va bien aller, on va se séparer et on va continuer à se promener dans le Canada. (...) Sans confusion, sans le monde imaginaire, ils sont incapables de convaincre les Québécois de la validité de leur option.»

Selon lui, Pauline Marois n'en sait pas plus elle-même et navigue à vue. «Ce n'est pas sérieux, c'est de l'amateurisme. Qu'est-ce qui arrive avec la séparation? Elle ne le sait pas elle-même!»

Par contre, l'Écosse s'est entendue avec le gouvernement de Londres sur la tenue du référendum et a soumis sa question à une commission électorale, qui a fait ses recommandations, tandis que le Québec, sous les gouvernements péquistes de René Lévesque et Jacques Parizeau, a toujours défendu l'autorité seule du gouvernement du Québec dans la formulation de la question, soumise ensuite pour débat à l'Assemblée nationale.

Philippe Couillard a esquivé l'enjeu de la caution du gouvernement d'Ottawa et le mot qu'il aurait à dire sur la question, en vertu de la «Loi sur la clarté» adoptée par le gouvernement de Jean Chrétien.

«J'ai toujours dit que l'avenir du Québec serait décidé au Québec par les Québécois», s'est contenté de répondre M. Couillard.

Il conteste par ailleurs la prétention de Pauline Marois, selon laquelle il pourrait y avoir dans un Québec souverain un régime de double citoyenneté, à la fois canadienne et québécoise. Il a rappelé qu'il faudrait l'accord d'Ottawa pour y arriver.

«Tout arrangement entre les deux parties nécessite le consentement des deux parties», a-t-il dit.

Par ailleurs, le chef libéral est revenu sur le candidat péquiste Pierre Karl Péladeau, l'actionnaire de contrôle de l'empire médiatique Québecor. Une de ses filiales, Nurun, est une société informatique qui fait affaires avec le gouvernement. Cela illustre encore une fois un autre cas où l'homme d'affaires, s'il devenait ministre, devrait se retirer de la table pour cause de conflit d'intérêts.

«Il faudra installer des portes tournantes pas loin de son siège (de ministre). S'il fait chaud l'été, ça va devenir un ventilateur, parce qu'il va être obligé de sortir tellement souvent pour des questions de conflit d'intérêts, ce sera difficile de faire le suivi», a-t-il dit.

Sur un autre sujet, Philippe Couillard conteste les méthodes de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), qui a annoncé la création de près de 48 000 emplois en 2013. Cette donnée contredit les 67 000 emplois à plein temps perdus en 2013, un chiffre de Statistique Canada que les libéraux ressortent constamment et qui assombrit le bilan péquiste.

«La méthode qu'ils (les gens de l'ISQ) utilisent ne donne pas un portrait réel de la situation de l'emploi du Québec en 2013», a insisté M. Couillard.

Selon lui, l'ISQ crée de l'«obscurité» en comparant les moyennes d'année en année, plutôt que de prendre les données de janvier à décembre.

Dans un autre ordre d'idée, le Parti libéral a annoncé, jeudi, un train de mesures qui coûteraient 160 millions $ par année pour aider les petites et moyennes entreprises (PME).

Un gouvernement libéral exempterait notamment d'impôt le transfert d'entreprises et de fermes, pour faciliter la relève. À elle seule, cette exemption fiscale coûterait 103 millions $ par année.

«Quand le fondateur quitte, il laisse souvent un gros sillon et il faut le combler, a expliqué Jacques Daoust, candidat libéral et ancien patron d'Investissement Québec, qui était au côté de son chef. Il faut faciliter cette transition pour préserver les emplois et la propriété d'entreprise au Québec.»

Ainsi, l'exemption d'impôt serait appliquée au gain de capital effectué lors de la vente de l'entreprise par le fondateur, s'il la vend à des membres de sa famille ou à ses employés.

S'il est élu, Philippe Couillard veut aussi instaurer le programme Créativité Québec, pour encourager l'innovation. Ce programme prévoirait des aides directes, des prêts et des participations pour des projets d'une valeur minimale de 2 millions $. Les coûts de Créativité Québec s'élèveraient à 44,5 millions $ par année.

Également, un crédit d'impôt pour l'exportation serait mis sur pied. Un crédit de 50 pour cent s'appliquerait sur les coûts de transport liés à l'exportation. Le coût total de cette mesure serait de 12 millions $ par année.

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