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La Fabrique culturelle : Télé-Québec offre une vitrine aux artistes émergents

La Fabrique culturelle : Télé-Québec offre une vitrine aux artistes émergents
Agence QMI

Télé-Québec inaugurait mardi sa Fabrique culturelle, une plateforme web de vidéos allant du portrait à l’entrevue, de la performance au court-métrage. Le but de ce nouveau portail? Faire rayonner toutes les disciplines artistiques, qu’il s’agisse d’arts visuels, de cinéma, de danse, de littérature, de musique ou de théâtre, et offrir une vitrine aux artistes émergents de partout dans la province.

Le projet était dans l’air depuis longtemps et devait originalement être voué à l’information générale, mais des questions budgétaires l’ont fait dévier vers le champ de la culture. Il faut dire que, dans cette seule sphère, le matériel ne manque pas; les quatre coins de la planète Internet regorgent d’extraits mis en ligne par des créateurs désireux de faire valoir leur travail. Et c’est sans compter ceux qui planchent fort dans l’ombre sans bénéficier de moyens pour se faire connaître.

Maintenant, ces chanteurs, danseurs, musiciens, comédiens, écrivains, peintres, sculpteurs, metteurs en scène, réalisateurs, et on en passe, auront une tribune pour présenter leurs œuvres. La Fabrique culturelle ne versera pas dans la culture populaire et n’exposera pas de grandes célébrités, comme Céline Dion ou Marie-Mai, mais se concentrera plutôt sur des visages méconnus et des sujets moins exploités dans les médias de masse. On a indiqué qu’une modération sera constamment assurée, et aucun propos ou images diffamatoires ne seront acceptés.

Plusieurs partenaires

Plus de 450 vidéos sont déjà répertoriés dans le carrefour virtuel. Le contenu est fourni par les 10 bureaux régionaux de Télé-Québec, qui comptent tous sur l’expertise de trois employés et d’une équipe de pigistes. Les extensions d’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent, de Québec, de la Côte-Nord, de l’Estrie et la Montérégie, de la Gaspésie, de la Mauricie, de Laval, de l’Outaouais et des Laurentides et du Saguenay-Lac-Saint-Jean de la chaîne publique mettront tous l’épaule à la roue pour ajouter régulièrement des reportages, des prestations et autres produits audiovisuels.

Une cinquantaine de partenaires, des institutions culturelles de tous les horizons, distilleront également de la matière à la Fabrique culturelle. Par exemple, la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), la Cinémathèque québécoise, le Canal Savoir, la Fondation Québec Cinéma, l’Institut national de l’image et du son (INIS), les Musées de la civilisation, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), le Regroupement québécois de la danse, l’Université McGill, le Wapikoni mobile et la Ville de Montréal figurent tous dans la liste des collaborateurs. Plusieurs organismes régionaux sont aussi rattachés à l’entreprise. Des ententes ont été conclues avec des regroupements comme l’Union des artistes (UDA), la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ) et l’ADISQ. On trouvera enfin des documents archivés dans les voûtes de Télé-Québec, et il n’est pas impossible que des segments retranchés des émissions de la station aboutissent dans le catalogue de la Fabrique culturelle.

Configuration de la Fabrique

En ce moment, sur la page d’accueil du site, défilent les aperçus d’une rencontre entre Kim Thùy et l’artiste visuelle Myriam Dion, d’une chanson récitée par Raoul Duguay, d’un mini-spectacle solo de Tire le coyote, d’un portrait du groupe Bears of legend et d’un entretien avec le forgeron (ou ferronnier d’art) Guy Bel. En conférence de presse, mardi, Michèle Fortin, présidente-directrice générale de Télé-Québec, a promis que la Fabrique culturelle ratissera large et qu’on y traitera autant d’une exposition du Musée des beaux-arts que d’un spectacle de marionnettes pour enfants d’une jeune troupe indépendante. Madame Fortin a vivement espéré, à voix haute, que ce nouveau joujou, qu’elle considère «démocratique», deviendra un outil pédagogique et créera «une famille culturelle en français sur le web».

La consultation de la Fabrique culturelle s’avère assez simple. Sous l’onglet «Explorer», on recherche les capsules par catégories, régions ou formats, tandis que sous le volet «Participer», on se crée un profil personnalisé avec photo, qui permettra ensuite d’échanger avec d’autres adeptes et de dénicher des vidéos selon nos intérêts. Sous le caroussel principal, les sections «Notre sélection», «Dossier du moment» et «Nos coups de cœur» mettent certains titres en valeur, tandis que la bannière «Événements» énumère les rendez-vous incontournables partout en province. Il est bien sûr possible de partager nos coups de cœur sur les réseaux sociaux, et la Fabrique est accessible à partir de tous les types d’écrans, soit l’ordinateur, la tablette numérique, les téléviseurs et les téléphones intelligents.

Dans la foulée de l’implantation de la Fabrique culturelle, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a annoncé la création de bourses, dont la valeur totale atteindra 150 000$, destinées à stimuler les artistes et les écrivains dans leur démarche. Le montant le plus important sera de 50 000$. Ces bourses supporteront la conception d’œuvres originales qui seront ensuite diffusées sur la Fabrique.

On peut déjà soumettre sa candidature sur le site web du CALQ.

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