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Élections 2014 - Parti vert du Québec: contre la Charte et pour l'écosocialisme (ENTREVUE)

Parti vert du Québec: contre la Charte et pour l'écosocialisme (ENTREVUE)
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Recrutement douteux des candidats à la dernière élection et positions ambiguës sur la souveraineté ont miné la crédibilité du Parti vert du Québec (PVQ) dans les derniers 18 mois. Mais le nouveau chef Alex Tyrrell, 25 ans, a fait le ménage dans ses rangs et compte influencer le débat avec ses idées éco-socialistes en vue du prochain scrutin.

Un reportage d’enquête dévastateur pour le parti, publié dans le journal La Presse en 2012, avait démontré un certain laxisme dans la sélection des candidats. Le journaliste avait par la suite retiré sa candidature, « délogeant » ainsi une possible candidature à Rosemont. L’affaire a mené à la démission du chef Claude Sabourin en plein congrès en février 2013 pour être remplacé par le chef intérimaire Jean Cloutier.

« Le manque de leadership de Claude Sabourin a fait en sorte qu’à la dernière minute, il a commencé à accepter des candidats sans un processus adéquat », commente Alex Tyrrell. « On a moins de candidats à cette élection-ci, mais les candidats qu’on a ont mon entière confiance. Chacun d’entre eux feraient un très bon député à l’Assemblée nationale. »

Pendant qu’il était à la tête du PVQ, Jean Cloutier aurait voulu former des alliances et se rapprocher du mouvement souverainiste, selon Alex Tyrrell. Au congrès du Nouveau Mouvement pour le Québec en mai dernier, le parti avait offert sa pleine collaboration pour faire avancer la cause. Bien qu’il soit fédéraliste, le présent chef assure que le mot d’ordre est la neutralité. « Ce parti n’est ni fédéraliste, ni souverainiste. C’est le seul parti où les fédéralistes et souverainistes travaillent ensemble pour un Québec uni », précise Alex Tyrrell.

Pour la liberté religieuse

Le Parti vert du Québec ne se fie pas à la «Charte des valeurs», mais bien à la «Charte des verts mondiaux», document qui guide les mouvements politiques verts à travers le monde. Dans le document, on suggère « une nouvelle vision de la citoyenneté basée sur l’égalité des droits pour tous les individus indépendamment de leur sexe, de leur race, de leur âge, de leur religion », entre autres.

Alex Tyrrell, lui, est farouchement contre la Charte du gouvernement Marois. D’ailleurs, il était le candidat à la chefferie qui s’y était le plus opposé. « C’est une tactique électoraliste qui va avoir des conséquences profondes sur le Québec », rétorque-t-il. Rejoint-il la ligne de pensée du Parti libéral pour autant? « On ne pense pas que ce soit le temps de s’attaquer aux intégristes religieux, on ne pense pas qu’il y ait un problème. »

Un programme ambitieux

Le programme électoral complet sera présenté jeudi, 13 mars. Le PVQ propose la gratuité du transport en commun dans toute la province et de réduire la consommation d’énergie à tous les niveaux. Le parti trouve « dommage » les positions du Parti québécois concernant l’exploitation des ressources naturelles.

Le Parti vert du Québec compte aussi « défendre le système de santé public » et d’en élargir la couverture de services pour défrayer les coûts des soins dentaires, par exemple. Des affiches du PVQ sont placées devant tous les métros sur l’île de Montréal pour une plus grande visibilité.

En 2012, le Parti vert du Québec avait remporté 0,99% des voix.

Quelle place devrait-on accorder à la souveraineté dans la campagne actuelle ?

« On devrait parler des vrais enjeux. Je trouve dommage quand d’autres partis mettent de l’avant la souveraineté plutôt que l’environnement ou des enjeux sociaux. Je trouve extrêmement hypocrite que Mme Marois dise qu’on aurait pu refuser le projet d’oléoduc ligne 9 d’Enbridge si on était souverains. »

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