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Ottawa et Séoul annoncent un accord de libre-échange (VIDÉO)

Un accord de libre-échange est conclu entre le Canada et la Corée du Sud (VIDÉO)

Neuf ans après le lancement des négociations en vue d'en arriver à un accord de libre-échange, Séoul et Ottawa concluent une entente.

Un texte de Marc Godbout

L'annonce d'un accord a été faite conjointement par le premier ministre canadien Stephen Harper et la présidente de la République de Corée Park Geun-hye. Les deux chefs de gouvernement ont scellé, dans la capitale sud-coréenne, les négociations qui étaient sur une voie rapide depuis la mi-octobre.

Pour le Canada, il s'agit d'un premier traité bilatéral avec un pays de la zone Asie-Pacifique.

Une fois l'ensemble de l'Accord mis en oeuvre, presque tous les tarifs douaniers sur les importations canadiennes en Corée seront éliminés

L'agro-alimentaire: en mode rattrapage?

Pour le secteur agricole canadien , la Corée du Sud est le 3ième marché le plus important en Asie et ses exportations sont actuellement visées par des tarifs élevés qui, selon les données du gouvernement fédéral, atteignaient en moyenne 52,7 % en 2012.

En vertu du traité, les droits de douane sur les produits agricoles canadiens, comme le porc et le boeuf, seront progressivement abolis.

Par exemple, le porc surgelé, qui constitue 80 % des exportations de l'industrie porcine canadienne, sera exempt de tarifs d'ici 5 ans.

L'industrie porcine canadienne particulièrement importante au Québec pousse un énorme soupir de soulagement, elle qui en l'espace de 3 ans, est passée de première à quatrième exportatrice vers le marché coréen.

Ses parts de marché ont chutées au profit des Européens et des Américains, qui grâce à des accords de libre-échange avec la Corée, avaient déjà vu disparaître les droits sur leurs exportations de porc.

Le marché de l'automobile : une porte grande ouverte.

Le Canada éliminera progressivement d'ici trois ans ses tarifs de 6,1 % sur les automobiles sud-coréennes.

L'Ontario où est concentrée l'industrie automobile demandait que la supression des droits de douanes se fassent sur une plus longue période compte tenu qu'elle se fait sur cinq ans aux Etats-Unis et sur sept ans en Europe.

De son côté, la Corée accepte de supprimer ses tarifs sur les produits automobiles canadiens dès l'entrée en vigueur de l'accord, ce qui fait dire au gouvernement canadien que cela ne peut que favoriser l'accès au marché coréen.

Le gouvernement ontarien craint que Séoul n'érige des barrières autres que les tarifs et demande la création d'un groupe de travail pour faire un suivi et surveiller les règles.

Pour calmer les craintes de certains députés conservateurs fédéraux, le gouvernement Harper avait choisi d'inclure dans son récent budget des investissements de 500 millions dans la recherche et l'innovation dans le secteur automobile.

La Corée du Sud est le 7ième partenaire commercial du Canada et son PIB s'élève à 1,1 billion de dollars

Le gouvernement Harper estime à 1,7 milliard de dollars la valeur des retombées économiques annuelles de cet accord au Canada et souhaite que l'entente puisse faire progresser d'autres négociations, comme celles avec le Japon.

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