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Ballet de l'Opéra de Paris à Montréal: 12 000 spectateurs attendus

Ballet de l'Opéra de Paris à Montréal: 12 000 spectateurs attendus
AFP

Lors des cinq représentations que donnera le Ballet de l’Opéra de Paris à la salle Wilfrid-Pelletier de Montréal l’automne prochain, les Grands Ballets canadiens de Montréal se montrent ambitieux en souhaitant combler 90 % des places disponibles, en vendant environ 12 000 billets. Afin de relever cet énorme défi, les dirigeants des deux organisations ont choisi de présenter la nouvelle version du classique Paquita.

Après des tournées en Chine, au Japon, en Russie, en Italie, en Suisse et dans toute la France, Paquita s’amène à Montréal avec de grandes ambitions. Pour Gradimir Pankov, le directeur artistique des Grands Ballets, il s’agit d’une œuvre coup de cœur. «Paquita a quelque chose de très romantique et d’éducatif pour un large public. Quand j’ai vu le boulot de Pierre Lacotte, je sentais qu’il avait fait plus qu’un travail d’adaptateur ou de chorégraphe. Il a une approche avec les danseurs qui traite l’œuvre avec grand respect.»

De son côté, la danseuse étoile, Ludmina Pagliero, parle de moments inoubliables à danser Paquita. «C’est un ballet avec beaucoup de joie, où l’on s’amuse beaucoup. On peut jouer autant dans la danse que dans la théâtralité, tout en relevant un grand défi technique. Le public ne peut pas s’ennuyer.»

Lorsque Brigitte Lefèvre, la directrice de la Danse au Ballet de l’Opéra de Paris (BOP), a demandé à Pierre Lacotte de faire revivre la chorégraphie créée en 1846, le chorégraphe avait une idée précise de l’adaptation désirée. «Je voulais essayer de garder le parfum de l’époque, avec ses subtilités et ce qui a plu à l’origine. Si on respecte la période durant laquelle un spectacle a connu du succès, on arrive à retrouver le climat propice à nouveau. Le but n’était pas de tout changer en trifouillant dans l’œuvre. Je crois plutôt qu’avec un vocabulaire classique, on peut offrir une interprétation contemporaine. Mais il ne faut pas oublier nos racines.»

Lacotte parle lui aussi d’une œuvre où règnent la gaieté et l’entrain. «Il y a plusieurs valses, des polkas et des danses de salon reprises de manière classique. On compte aussi de nombreuses danses d’ensembles, qui insufflent une grande effervescence sur scène. Quand on travaille avec une troupe comme celle du Ballet de l’Opéra de Paris, on ne veut pas voir les danseurs sur les côtés en pause, on a envie de les voir danser le plus possible.»

En découvrant le travail du chorégraphe, Brigitte Lefèvre s’est d’ailleurs assurée de conserver l’exclusivité de la production. «Pierre a souvent tenté de donner la chorégraphie à d’autres compagnies, mais je lui disais toujours "non, non, non, non, c’est seulement pour nous". C’était un peu égoïste. Mais Paquita fait partie de nos joyaux. On en est très fier.»

Lorsqu’on demande aux dirigeants des deux ballets si un éventuel succès du BOP à Montréal permettrait d’établir une tradition de tournées dans la métropole, l’un des représentants des Grands Ballets s’est contenté d’un sourire en coin, exprimant sans un mot la complexité du montage financier nécessaire à une telle entreprise. La participation de nombreux donateurs, commanditaires et partenaires gouvernementaux est nécessaire afin de rendre possible la venue du BOP au Québec.

N’empêche, Brigitte Lefèvre souhaite que la compagnie, qu’elle quittera à l’automne 2014, envisage la question. «Ça paraît assez naturel que nous ayons cette force de correspondance. Notre école de danse est ce qu’elle est grâce aux voyages de ses professeurs. Si on souhaite que la danse classique ne soit pas une danse classée, il faut que tout notre savoir soit ouvert.»

Si on se fie à la qualité impressionnante de la représentation d’Onéguine, à laquelle les médias québécois ont été conviés mercredi soir, nul doute que le Ballet de l’Opéra de Paris fera écarquiller bien des yeux à Montréal l’automne prochain. Les décors fastes et somptueux étaient à couper le souffle, les chorégraphies semblaient d’une étonnante complexité et le talent d’interprétation des danseurs principaux était aussi émouvant que fascinant. Amandine Albison, la danseuse jouant le rôle de Tatiana dans la production, a d’ailleurs été récompensée du titre suprême de danseuse étoile à la fin du spectacle. Une grande, grande soirée.

Le Ballet national de l’Opéra de Paris présentera Paquita à Montréal du 16 au 19 octobre 2014.

EN IMAGES:

Ballet de l'Opéra de Paris

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