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Ukraine: réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Ukraine: réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni à New York en réaction à la présence de militaires russes en Ukraine, les États-Unis annoncent la suspension de leur participation aux réunions préparatoires du G8 à Sotchi, en Russie.

Ils en ont profité pour mettre en garde Moscou contre l'isolement politique et économique qui pourrait découler de leur « violation du droit international » en Ukraine.

Samedi, la réunion d'urgence du Conseil de sécurité s'est tenue publiquement au sujet de la situation en Ukraine et en Crimée, suite à l'autorisation du Parlement russe de déployer des troupes dans cette région.

L'Ukraine en a profité pour demander aux membres du Conseil de sécurité de l'aider à garantir son intégrité territoriale.

Réunion d'urgence du Canada

Le premier ministre canadien Stephen Harper réagit aux derniers événements survenus en Ukraine en se réunissant samedi avec ses principaux ministres. Il fera une déclaration écrite au terme de la réunion.

À Ottawa, une centaine d'Ukrainiens se sont réunis devant l'ambassade de Russie afin de dénoncer le récent envoi de troupes russes en Ukraine.

Poutine et Obama discutent

En conversation au téléphone samedi avec le président Obama, Vladimir Poutine a déclaré se réserver le droit de protéger les intérêts des russophones en Ukraine si les violences se poursuivent dans l'est du pays.

Parallèlement, une rencontre entre le président Obama et ses conseillers à la sécurité nationale se déroulait samedi aux États-Unis.

En Russie, le Sénat a demandé au président Poutine de rappeler son ambassadeur aux États-Unis. Le président américain Barack Obama a franchi une « ligne rouge » et a « humilié le peuple russe », lorsqu'il a déclaré, hier, que toute intervention militaire en Ukraine aurait un « coût », selon le vice-président de la chambre haute russe, Iouri Vorobev.

L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) tiendra de son côté une réunion à Bruxelles dimanche, a confirmé son directeur général, Anders Fogh Rasmussen. Elle sera suivie d'une réunion de la Commission de l'OTAN sur l'Ukraine.

Comme le rappelle le correspondant de Radio-Canada à Moscou, Jean-François Bélanger, l'OTAN n'a pas bronché lorsque la Russie a envahi la Géorgie en 2008.

Appel au calme

En Europe, plusieurs gouvernements ont lancé un appel au calme, samedi.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, appelle la Russie à ne pas envoyer de troupes en Ukraine.

Le président français François Hollande souligne que la décision de Moscou « fait peser des menaces réelles sur l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine ».

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague juge quant à lui que la décision russe « est une menace potentiellement grave pour la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. »

La chancelière allemande Angela Merkel s'est elle aussi dite inquiète des événements en Crimée, dans un discours prononcé samedi à Berlin.

De son côté, la Pologne a demandé samedi soir la convocation de l'OTAN, se sentant menacée par l'intervention armée potentielle de la Russie en Ukraine voisine, a annoncé le président Bronislaw Komorowski.

Une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne est prévue seulement lundi.

Aide de Moscou

Plus tôt samedi, le premier ministre désigné de Crimée a lancé un appel à l'aide à son voisin. Dans une déclaration diffusée par la télévision russe, Sergueï Aksionov a demandé à la Russie de lui venir en aide pour « restaurer la paix et le calme » dans la région.

Il a ajouté qu'il avait pris le plein contrôle sur toutes les actions militaires, sécuritaires et policières se déroulant présentement dans la région.

Moscou n'a pas tardé à assurer le premier ministre de la Crimée de son appui, affirmant qu'elle surveillait de près l'évolution la situation.

Selon Moscou, les développements actuels démontrent la volonté de Kiev de déstabiliser la péninsule qu'occupe la Crimée dans la mer Noire, où est stationnée la flotte navale de l'armée russe.

Quant au gouvernement intérimaire, il refuse toujours de reconnaître l'autorité du premier ministre de la Crimée, qui a été élu jeudi, à huis clos, par le parlement régional.

« Le gouvernement ukrainien et les autres organes du pouvoir ne doivent pas considérer Sergueï Aksionovcomme représentant légitime du pouvoir en Crimée. Sa nomination s'est produite en violation des lois ukrainiennes », a affirmé samedi le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov.

Référendum en Crimée

Un référendum prévu le 25 mai prochain sur l'autonomie de la Crimée vis-à-vis de l'Ukraine a été devancé au 30 mars par le nouveau gouvernement prorusse de la province. La Crimée a déjà le statut de république autonome au sein de l'Ukraine. Elle souhaite cependant obtenir plus d'autonomie.

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