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L'heure est au bilan pour le gouvernement péquiste

L'heure est au bilan pour le gouvernement péquiste
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La prochaine campagne électorale n'est pas encore lancée que déjà, l'heure est au bilan pour le gouvernement péquiste. Élue depuis 18 mois, la première ministre Pauline Marois soutient avoir respecté la plupart de ses engagements.

Un texte de Hugo Lavallée

« Depuis deux ans, on n'a pas chômé », répète-t-elle sur tous les fronts. De la déclaration à la réalité, qu'en est-il vraiment? La réponse est plus nuancée, dit un groupe de chercheurs de l'Université Laval.

Selon le « Polimètre Marois » - un suivi des promesses électorales de Pauline Marois - seulement 56 % des engagements du Parti québécois (PQ) ont été réalisés ou sont en voie de l'être.

« Dans les premiers mois, c'est certain que le Parti québécois a réalisé tout un tas de promesses symboliques et puis ensuite, il y a eu un tassement », affirme le professeur titulaire et directeur du département de science politique, François Pétry.

La fermeture de Gentilly-2 et le retrait des subventions pour l'exploitation de l'amiante font aussi partie de ses premiers engagements, tout comme l'adoption d'une série de lois en matière d'intégrité, dont la Loi sur les contrats des organismes publics, dite « loi 1 ».

Bémol budgétaire

Sur le plan budgétaire, le bilan est toutefois plus mitigé.

Alors que Pauline Marois s'était engagée à équilibrer les finances publiques, elle a dû repousser son échéancier de deux ans. Et la taxe santé, promise à disparaître, est plutôt devenue une taxe progressive.

Pour le professeur François Pétry, c'est l'objectif du déficit zéro qui a retardé la réalisation de plusieurs engagements.

Selon lui, cet effort « a eu des implications sur tout un tas d'autres mesures qu'on n'a pas pu réaliser autant qu'on aurait voulu ».

Quant aux engagements « identitaires » du PQ, il faut considérer la charte des valeurs, encore aujourd'hui largement débattue.

« Les énergies qui se sont mobilisées derrière ce projet auraient pu se mobiliser derrière d'autres projets », croit le professeur Pétry.

Le projet de réforme de la loi 101, lui, a tout simplement avorté.

« Malheureusement, il y a eu fermeture très nette », avait laissé sous-entendre la première ministre Marois, faisant état de difficultés à s'entendre avec les autres partis.

Des facteurs externes expliquent en partie l'échec du gouvernement Marois à respecter toutes ses promesses, comme son statut de parti minoritaire, par exemple, ou encore la durée de son mandat.

Des prévisions budgétaires trop optimistes, lors de la dernière campagne, sont aussi à prendre en compte dans ce bilan.

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