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Le projet de charte a des échos jusqu'en Turquie, selon un diplomate canadien

Le projet de charte a des échos jusqu'en Turquie, selon un diplomate canadien
CP

WASHINGTON - Le dossier de la charte québécoise des valeurs s'est invité dans une conversation portant sur les droits de la personne entre un représentant du gouvernement de la Turquie et un diplomate canadien.

L'ambassadeur canadien pour la liberté de religion, Andrew Bennett, a expliqué que le sujet avait été abordé alors qu'il était question des droits des minorités en Turquie.

Le diplomate a soutenu que la Turquie a progressé en matière des libertés religieuses, au cours des dernières années. Il cite en exemple le cas de femmes portant le hijab, qui peuvent maintenant pénétrer dans des bâtiments publics.

Cependant, les minorités chrétiennes, juives et alévies ont toujours bon nombre de préoccupations. Elles disent notamment faire l'objet d'expropriations.

M. Bennett dit avoir soulevé cette question lors d'une visite en Turquie, l'automne dernier. À cela, son interlocuteur turc a évoqué le cas du Québec.

Le diplomate soutient que c'était la première et seule fois qu'une référence à la charte lui était faite depuis son entrée en fonction, il y a un an. M. Bennett ne peut pas se prononcer sur ce sujet puisqu'il n'est pas dans son mandat de s'impliquer dans les dossiers provinciaux. Il a toutefois rejeté toute comparaison entre la persécution des minorités à l'étranger et ce qui se passe actuellement au Québec.

Celui qui est à la tête du Bureau de la liberté de religion du pays rappelle que dans plusieurs pays, plusieurs personnes sont torturées, emprisonnées ou tuées en raison de leur foi.

Le Canada a mis sur pied un Bureau de la liberté de religion car il bénéficie de cette liberté à la maison, a précisé l'ambassadeur.

«Au Canada, nous avons des tribunaux et la Charte des droits et libertés. Nous pouvons faire la promotion des libertés religieuses à l'extérieur de notre pays, car nous jouissons de celles-ci au Canada. C'est l'approche que nous adoptons», a-t-il expliqué.

Andrew Bennett se trouve actuellement à Washington. Au cours des derniers jours, il a rencontré le dalaï-lama, des homologues américains ainsi que des groupes de réflexion et d'intellectuels.

M. Bennett a parlé de son travail à l'occasion d'une conférence, organisée par le Berkeley Center's Religious Freedom Project. On lui a demandé si son organisme continuerait d'exister si les conservateurs ne formaient plus le gouvernement. S'il concède que cette possibilité existe, il n'y croit guère, rappelant sa nomination non-partisane et l'intégration de l'organisation au sein du ministère des Affaires étrangères.

La question du «clientélisme» a aussi été abordée à l'occasion de cette rencontre. Il a assuré que les positions de son Bureau ne seront pas influencées par les intérêts politiques et économiques du Canada à l'étranger.

Andrew Bennett a aussi insisté sur le fait que son travail n'implique pas de discussions théologiques. Son rôle est de promouvoir la liberté de religions, même s'il admet avoir voulu devenir prêtre catholique à une certaine époque et qu'il ne cache pas sa foi catholique.

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