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65e anniversaire : le Théâtre du Rideau Vert se laisse parler d'amour

65e anniversaire : le Théâtre du Rideau Vert se laisse parler d'amour
Flickr Théâtre du Rideau Vert

Le Théâtre du Rideau Vert a célébré lundi ses 65 ans, et les artistes qui lui ont donné une âme à travers le temps se sont unis pour lui souhaiter en chœur un joyeux anniversaire, au cours d’une soirée-hommage où témoignages et lectures d’extraits de pièces marquantes ont ravivé quantité de souvenirs.

L’heure était déjà à la douce nostalgie lorsque le spectacle s’est ouvert, avec les mots de bienvenue de Denise Filiatrault, directrice artistique de l’établissement, et d’Antonine Maillet, présidente d’honneur de l’événement. Plus tôt, dans l’après-midi, les répétitions des différents segments avaient des allures de grande fête de famille, tant les comédiens présents étaient heureux de se retrouver. Ils étaient nombreux à avoir jadis croisé le fer le temps de quelques représentations, et quelques-uns ne s’étaient pas rencontrés depuis belle lurette. Les retrouvailles ont donc entraîné accolades, rires et anecdotes.

Et le public a ainsi pu renouer avec plusieurs grands noms qui ont un jour ou l’autre orné la marquise de l’institution de la rue Saint-Denis : Janine Sutto, Gérard Poirier, Arlette Sanders, Rita Lafontaine, Andrée Lachapelle, Louise Deschâtelets, Jean Leclerc, Alain Zouvi, Marc Béland, Jacques Godin, Edgar Fruitier, Françoise Faucher, Rémy Girard, Louise Marleau, Violette Chauveau, Lénie Scoffie, Carl Béchard, Linda Sorgini et Martin Larocque. La mise en scène de la présentation était assurée par Guy Fournier.

Précieux extraits

Le maître de cérémonie, Normand Chouinard, a assuré les liens entre les différents numéros en soulignant quelques faits saillants de l’histoire du Théâtre du Rideau Vert. Certains, comme Andrée Lachapelle et Arlette Sanders, ont raconté l’importance que ce joyau culturel revêt à leurs yeux. Edgar Fruitier a beaucoup fait rire l’assistance en se remémorant une représentation catastrophique de Guillaume le confident, avec Yvette Brind’Amour et Jean Duceppe. Ce dernier avait remplacé un autre comédien au pied levé, et les pépins s’étaient multipliés pendant la prestation. Françoise Faucher, elle, a parlé de la naissance du théâtre comme d’une grande histoire d’amour. Son coup de chapeau a été chaleureusement applaudi.

Et on a accordé à l’art théâtral toute la place qu’il méritait en ce soir important. On avait soigneusement sélectionné des morceaux choisis de pièces de toutes les époques et de tous les genres, qui ont fait les beaux jours du Théâtre du Rideau Vert, et les interprètes qui leur avaient donné vie les ont ranimés pendant quelques instants, pour adresser un clin d’œil au passé.

Janine Sutto et Gérard Poirier ont récité des mots de La Reine morte, d’Henry de Montherlant (1958); Rita Lafontaine s’est replongée dans Le vrai monde, de Michel Tremblay (1987), un auteur auquel est intimement lié son parcours professionnel; Louise Deschâtelets et Jean Leclerc ont partagé les Lettres d’amour d’A.R Gurney (1991); Sophie Lorain et Alain Zouvi ont provoqué des sourires avec Le Dindon, de Georges Feydeau (1994); Marc Béland et Jacques Godin se sont commis dans Le Visiteur, d’Éric-Emmanuel Schmitt (1995); Louise Marleau s’est à nouveau glissée avec émotion dans la peau de Maria Callas, avec Les leçons de Maria Callas, de Terrence McNally (2010); en trio, Violette Chauveau, Carl Béchard et Lénie Scoffie se sont répondu dans La trappe, d’Agatha Christie (2002), à la grande joie du public, qui en redemandait, et Rémy Girard et Normand Chouinard ont communiqué leur plaisir d’être de la distribution de Marius et Fanny, de Marcel Pagnol, toujours en tournée (2013). L’ensemble s’est terminé en musique, avec Martin Larocque et Linda Sorgini, qui ont chanté un air du Violon sur le toit, de Sholem Aleichem (2009). Le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Maka Kotto, a lui aussi contribué en lisant un passage des Héliotropes, de Michel Garneau (1994).

«Les Innocentes» bouclent la boucle

Depuis 65 ans, plus de 1000 acteurs ont joué plus de 375 textes sur les planches du Théâtre du Rideau Vert, fondé par Yvette Brind’Amour et Mercedes Palomino. Le 17 février 1949, la pièce Les Innocentes, de l’auteure américaine Lillian Hellman, inaugurait l’endroit.

Et c’est cette même œuvre qui clôturera la saison 2013-2014, du 13 mai au 7 juin prochain. Sous la direction de René Richard Cyr, une brochette féminine intergénérationnelle de grand talent, composée d’Andrée Lachapelle, Sylvie Drapeau, Rose-Maïté Erkoreka, Sylvie De Morais, Véronic Rodrigue et Catherine LeBlond, se donnera la réplique, dans cette histoire où deux étudiantes pensionnaires sont victimes d’une rumeur voulant qu’elles entretiennent une relation «contre-nature», lancée par une camarade.

D’ici là, le Théâtre du Rideau Vert proposera Rouge, une confrontation entre deux peintres, l’un expérimenté (Germain Houde) et l’autre, apprenti (Mikhaïl Ahooja). Serge Denoncourt signe la mise en scène de ce huis clos, où s’entrechoquent réflexions sur l’art et idéaux de jeunesse, qui tiendra l’affiche du 18 mars au 12 avril.

Pour en savoir plus sur le Théâtre du Rideau Vert, on consulte son site web www.rideauvert.qc.ca.

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