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Sotchi 2014: Charles Hamelin victime d'une autre chute au 500 mètres

Sotchi 2014: Charles Hamelin fait une autre chute au 500 mètres
Charles Hamelin of Canada reacts after crashing out in a men's 500m short track speedskating heat at the Iceberg Skating Palace during the 2014 Winter Olympics, Tuesday, Feb. 18, 2014, in Sochi, Russia. (AP Photo/Vadim Ghirda)
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Charles Hamelin of Canada reacts after crashing out in a men's 500m short track speedskating heat at the Iceberg Skating Palace during the 2014 Winter Olympics, Tuesday, Feb. 18, 2014, in Sochi, Russia. (AP Photo/Vadim Ghirda)

SOTCHI, Russie - C'est comme si la chute de son frère François en demi-finale du relais masculin 5000 mètres avait fait dérailler les Jeux olympiques de Charles Hamelin, qu'on appelle la «locomotive de Sainte-Julie».

Après avoir amorcé les Jeux de Sotchi à toute vapeur, en gagnant la médaille d'or du 1500 mètres, Charles est tombé... au neutre.

Dire qu'au moment de son triomphe, on évoquait la possibilité pour le quadruple médaillé olympique de remporter une médaille dans chacune des autres épreuves masculines au programme.

C'était avant la fatidique course de relais, au cours de laquelle François Hamelin a bêtement chuté dans un virage. La bouteille que l'équipe canadienne a lancé dans la mer Noire au lendemain de ce «jeudi 13 noir» n'a rien changé.

Samedi dernier, Charles Hamelin a chuté sans aucune raison en quarts de finale du 1000 mètres et, mardi, il est tombé encore de façon inexplicable dans les préliminaires du 500 mètres.

«Des 'badlucks' niaiseuses, a tranché Hamelin, sans chercher à fournir des excuses. Je n'ai pas d'explications, je suis tombé...»

Charle Cournoyer, de Boucherville, et Olivier Jean, de Lachenaie, avaient auparavant remporté les honneurs de leur vague respective. Cournoyer et Jean tenteront de sauver l'honneur de leur coéquipier, vendredi, lors de la dernière journée de compétition en patinage courte piste.

«Tout détruire»

Très fâché en quittant la patinoire, Hamelin est passé en coup de vent dans la zone mixte. Il a pris le temps de décolérer avant d'accorder des entrevues. Il avait même retrouvé le sourire après la médaille d'argent remportée par le relais féminin 3000 mètres.

«Sur le coup, je voulais tout détruire sur mon passage, a-t-il lancé en s'esclaffant. La frustration était forte, c'est normal. La première chose que j'ai faite à mon retour dans le vestiaire a été de vérifier mes lames de patins. Tout était correct. Après, je me suis assis, j'ai retiré ma combinaison et j'ai pleuré. Je revoyais la course dans ma tête, et je n'arrêtais pas de dire: 'Pourquoi'?»

Son amie de coeur, Marianne St-Gelais, a raconté que c'était préférable de ne pas se retrouver sur son chemin.

«Je sortais du vestiaire quand il est rentré, et tout ce que j'ai entendu c'est 'beding, bedang'. J'étais contente de ne pas être là.

«Charles ne tombe jamais et voilà qu'il tombe deux fois dans la même semaine aux Jeux olympiques», a renchéri St-Gelais.

«Ça m'est déjà arrivé dans un Mondial de tomber deux fois sur les trois distances individuelles, a corrigé le champion olympique en titre de la distance. C'est un dur moment à passer, mais ce n'est pas parce que j'ai commis des erreurs ou que je n'étais pas assez fort. Si c'était à refaire, je referais la même chose.»

Affirmant que la forte pression à laquelle l'équipe est confrontée n'a rien à voir dans sa déconfiture, il préférait mettre l'accent sur la médaille d'or qu'il ramènera de la Russie.

«C'est un sport qui peut être très glorieux ou très cruel. C'est ce que je vis en ce moment. Mais ce n'est pas la fin du monde. J'ai gagné l'or au 1500. C'était une première dans l'histoire pour le Canada dans cette épreuve.

Hâte aux Mondiaux

«J'ai maintenant hâte aux Championnats du monde de Montréal (en mars). Je vais montrer aux gens que c'était de la malchance.»

Il a assuré qu'il n'a accordé aucune importance à la possibilité qu'il avait d'ajouter une cinquième médaille olympique à son palmarès, qui lui aurait permis d'égaler le record canadien pour un homme à des jeux d'hiver.

«Mon objectif n'était pas de devenir une 'superstar', et je ne crains pas qu'on m'oublie. Je veux rester moi-même.»

Interrogé à savoir s'il pourrait poursuivre sa carrière jusqu'aux Jeux de Pyeongchang en 2018, le patineur âgé de 29 ans n'a pas voulu se compromettre, annonçant qu'il mûrira sa réflexion au cours de l'été prochain.

«Je ne suis pas prêt à vous fournir une réponse sur le sujet, a-t-il répondu. Peut-être que je continuerai, peut-être pas. Pour un an, deux ans ou plus? Je réfléchirai à tout ça au cours des prochains mois. Je vais laisser retomber la poussière et prendre la meilleure décision pour moi.»

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