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DJ Champion à l'église Saint-Jean-Baptiste: «s'inspirer d'un lieu» (ENTREVUE)

DJ Champion à l'église Saint-Jean-Baptiste: «s'inspirer d'un lieu» (ENTREVUE)
Barry Russel

À quelques jours de son spectacle à l’église Saint-Jean-Baptiste dans le cadre du festival Montréal en Lumière, DJ Champion a révélé au Huffington Post Québec quelques informations sur les préparatifs de cette performance qu’il assurera aux côtés de ses G-Strings et de l’orchestre de chambre I Musici, dirigé par Jean-Marie Zeitouni.

Au bout du fil, Maxime Morin semble entrevoir son concert de façon très zen. «Quand j’ai embarqué dans la préparation, je suis arrivé et je me suis dit: ‘Ah! Tiens, je ne me souviens plus de ci, je ne me souviens plus de ça’, mais disons que pour l’instant, je suis encore relax», raconte-t-il. Évidemment, la préparation d’un événement d’une telle envergure est bien différente de ce qu’il a l’habitude d’organiser sans orchestre. «C’est carrément deux mondes», explique-t-il. «Dans ce cas-ci, en plus d’être avec un orchestre, cela a lieu dans une église, donc il faut que j’adapte l’interprétation. Il faut aussi que je fasse un peu de programmation pour m’assurer que ça sonne parfaitement bien.»

S’inspirer d’un lieu

Fort d’une expérience exceptionnelle au Festival de Jazz cet été ,DJ Champion demeurera assez fidèle à cette présentation en vue de Montréal en Lumière. «Ce n’est pas un spectacle qu’on a rodé, avec plusieurs ajustements. Nous, ce qu’on va faire concernant l’interprétation, ce sera de s’inspirer du lieu. L’important c’est de s’inspirer d’un lieu différent, de jouer avec cet instrument qui est une église, pour créer quelque chose qui tire avantage du lieu et qui met en valeur la musique» affirme-t-il.

Décidément plus Morin que Champion, le spectacle offert au festival mettra davantage de l’avant son côté sensible que son côté festif. «Toute la première partie du show n’est pas dansante. Au Jazz, à la fin, tout le monde dansait quand même, mais c’est résolument quelque chose conçu pour une écoute plus passive qu’active», confirme le DJ. Même si l’essentiel de la performance est façonné autour de l’album °1, quelques titres mordants des disques Chill’em All et Resistance seront interprétés en fin de parcours.

Classique moderne ou moderne classique?

Des Loco Locass à Éric Lapointe, plusieurs artistes ont proposé des versions symphoniques de leurs œuvres ces dernières années. Est-ce, de la part des chanteurs, une envie de créer un effet dichotomique avec leur son habituel? Est-ce plutôt l’envie de rajeunir l’image de la musique classique? Sans trop s’étaler sous différentes perspectives, Maxime Morin y va de son propre point de vue: «Moi, j’avais envie d’explorer les genres, d’explorer les textures. Quand j’ai enregistré le disque °1, bien sûr, j’avais pensé à l’idée de jouer avec un grand orchestre, mais ce n’était vraiment pas l’idée principale. […] Ce que j’avais envie de sentir en écoutant cette musique-là, c’était des instruments classiques qu’on entend dans le cinéma et qui font facilement référence au voyage ou qui évoquent des images fortes».

Qui dit printemps, dit funk

DJ Champion offrira deux autres prestations à la suite de celle présentée à l’église Saint-Jean-Baptiste. L’artiste s’illustrera au Théâtre Granada de Sherbrooke avec l’Orchestre du Septième Art le 15 mars, puis il sera de retour avec I Musici au Grand Théâtre de Québec le 3 avril. Quoi d’autre ensuite? Il se promet de composer de la musique!

«Je veux faire quelque chose de plus oldschool, à la Chill’em All. J’ai le feeling que ce sera ça pour l’instant; quelque chose d’un peu plus disco funk. Ce sera assurément quelque chose de plus funk que rock», pressent Champion. Si certains peuvent penser qu’il s’agira d’un retour aux sources, le DJ perçoit la chose différemment. «Je pense que je continue simplement de faire tourner la roue. Je crois que la musique, c’est un peu comme les mots. Il y a des mots que qu’on préfère utiliser, mais ça ne veut pas dire qu’on n’utilise pas pas d’autres mots, d’autres tournures de phrases ou d’autres façons d’écrire», dit-il.

Les fans de musique électronique pourraient donc entendre du nouveau matériel de l’artiste cet automne. Évidemment, Maxime Morin se laisse une marge de manœuvre en utilisant une formule conditionnelle: « L’idéal, ce serait de lancer ça avant les fêtes, mais je ne mettrais pas un 20 piasses là-dessus». Même s’il assure se consacrer à la préparation d’un prochain album dès la conclusion de ses trois événements symphoniques, il mijote également d’autres idées. «En ce moment, je fais des tracks de DJ. J’ai du fun à faire ça donc je vais peut-être laisser aller ça en single ou en sortie numérique seulement. Mais c’est quelque chose de différent, c’est de la musique électronique pas mal pure je dirais», conclut-il en nous donnant l’eau à la bouche…et aux oreilles.

Le concert de DJ Champion et ses G-Strings avec l’orchestre I Musici aura lieu le vendredi 28 février à 20h. Pour plus de détails, cliquez ici.

PSST...

Ceux et celles qui aiment le mélange des genres électro et classique pourront également assister gratuitement à l'événement À la croisée des sons, en collaboration avec l'Orchestre de chambre I Musici de Montréal et ICI ARTV. Il s'agira d'un entretien spécial entre DJ Champion et Jean-Marie Zeitouni.

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