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Sotchi 2014: Les moyens de dissuasion expliqueraient l'absence de cas de dopage, selon le CIO

Sotchi 2014: Les moyens de dissuasion expliqueraient l'absence de cas de dopage
AFP

SOTCHI, Russie - Alors que les Jeux de Sotchi viennent d'entamer leur deuxième semaine d'activités, le président de la Commission médicale du Comité international olympique (CIO) dit ne pas être surpris du fait qu'aucun athlète n'ait encore subi un test de dopage positif.

Arne Ljungqvist a émis l'opinion que le rigoureux système de tests agissait comme élément dissuasif, samedi.

Il estime que le programme renforci, qui met l'emphase sur le dépistage avant les jeux et les compétitions — ainsi que l'entreposage des échantillons pendant 10 ans —, est très dissuasif.

«Les athlètes ne trichent pas et ceux qui agissent de la sorte ne participent pas aux Jeux», a déclaré Ljungqvist, qui a rappelé que le seul test positif avait été enregistré aux Jeux de Vancouver en 2010.

«Ça démontre que le programme est très efficace et qu'il agit comme élément dissuasif, a-t-il répété. J'espère que ça restera comme ça pour le reste des jeux.»

En date de vendredi soir, les responsables avaient mené 1799 tests sur un total prévu de 2453 pour l'ensemble des Jeux. Parmi ceux réalisés jusqu'ici, 1140 ont été effectués avant les compétitions et 659 autres ont eu lieu à l'issue de celles-ci.

Ljungqvist a été interrogé à savoir si c'est parce que les tricheurs ont une longueur d'avance sur les autorités qu'il y a eu moins de tests positifs aux Jeux d'hiver.

«Je parierais sur nos scientifiques, a-t-il dit. Ils sont probablement plus brillants que ceux qui gravitent autour des athlètes.»

Le CIO a concentré ses efforts sur les tests aléatoires à l'extérieur des sites de compétitions, puisqu'il considère qu'ils sont plus efficaces pour débusquer les tricheurs. Les athlètes et les sports les plus à risque sont visés par les tests, et ils sont déterminés par les informations provenant des autorités, des athlètes et des tests de dépistage précédents.

La majorité des tests sont effectués dans les disciplines où la puissance et l'endurance sont sollicitées, notamment le ski de fond et le biathlon, des épreuves où l'utilisation de l'EPO et d'autres produits dopants favorisant l'apport en oxygène peuvent augmenter la résistance.

Le CIO entrepose aussi les échantillons recueillis aux JO pendant plus longtemps, afin d'effectuer des tests plus poussés quelques années plus tard, lorsque de nouvelles techniques de dépistage seront disponibles. La période d'entreposage est passée de huit à 10 ans en vertu du nouveau code de l'Agence mondiale antidopage (AMA).

«Le message qu'on envoie aux athlètes, c'est que si tu triches, si tu consommes des drogues de performance, et que nous ne te pinçons pas aujourd'hui, alors nous pourrons te pincer dans quelques années car ça arrivera tôt ou tard», a martelé Ljungqvist.

Le CIO a récemment procédé à une nouvelle série de tests sur 350 échantillons des Jeux olympiques de Turin en 2006, mais n'a pas publié les résultats.

Le Comité olympique estonien a déclaré la semaine dernière que l'ex-champion de ski de fond Kristina Smigun-Vahi était sous enquête du CIO après avoir échoué un test antidopage à Turin.

Smigun-Vahi, qui a gagné deux médailles d'or à Turin, a prévalu au 10 km style classique et au skiathlon de 15 km. Il a nié à maintes reprises avoir consommé des drogues de performance.

Ljungqvist a refusé de commenter la déclaration du Comité olympique estonien en précisant que les résultats des tests de Turin seraient dévoilés après les Jeux d'hiver de Sotchi.

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