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Denis Côté, Robert Lepage, Jean-François Caissy et Robert Morin : à chacun sa Berlinale

Denis Côté, Robert Lepage, Jean-François Caissy et Robert Morin : à chacun sa Berlinale
Ismaël Houdassine

Berlin – Plusieurs Québécois sont arrivés ces derniers jours afin d’accompagner leur film à la 64e Berlinale. Il y a les habitués comme Denis Côté (Que ta joie demeure) et Jean-François Caissy (La Marche à suivre). Robert Lepage accompagné du coréalisateur Pedro Pires inaugure un retour remarqué avec Triptyque. Mais c’est une première en 30 ans de carrière pour Robert Morin (3 histoires d’Indiens). Lors d’un dîner de presse organisé en début de semaine par Téléfilm Canada, Le Huffington Post Québec s’est entretenu avec les artistes.

«Je connais bien Berlin, mais cela fait maintenant dix ans, depuis La face cachée de la lune, que je n’y suis pas retourné en tant que cinéaste», déclare Robert Lepage. En effet, si le dramaturge vient souvent dans la capitale allemande, c’est surtout en tant qu’homme de théâtre.

En 2003, Lepage était tout de même reparti de la Berlinale avec sous le bras le prix de la critique internationale de la section Panorama. Il revient cette fois au côté de coréalisateur Pedro Pires avec Triptyque, une œuvre faite en duo dans la lenteur. «Si je suis retourné au cinéma, c’est surtout parce qu’on a accepté mes demandes quant à la manière de faire le film qui se rapproche plus du théâtre», explique-t-il.

Son séjour en ville, le dramaturge le voit surtout comme l’occasion de rencontrer les gens du milieu du théâtre. «Vous savez, les Berlinois vont aussi bien au théâtre qu’au cinéma. La division n’est pas aussi marquée que chez nous», précise-t-il.

Pour Jean-François Caissy, la présence de son documentaire La Marche à suivre, projeté au Forum, représente une véritable confirmation. «Lorsque j’ai été sélectionné la première fois pour La Belle visite, j’ai vraiment été très impressionné. Aujourd’hui, je suis surtout heureux de voir que les responsables de la sélection continuent d’aimer mon travail», raconte-t-il.

Le réalisateur de 36 ans voit également dans la Berlinale, un festival qui met l’emphase sur le côté humain des œuvres sans jugements ni a priori. «Le public berlinois est tolérant et très ouvert. Ils aiment savoir comment les choses se passent ailleurs, ce qui nourrit des discussions souvent passionnantes», ajoute-t-il.

Denis Côté entretient pour sa part une relation privilégiée avec les membres du festival. En compétition officielle l’année passée avec Vic+Flo, le cinéaste a remporté l’Ours d’argent de l'innovation. Son dernier opus Que ta joie demeure inaugure une troisième visite à la Berlinale, mais dans la section Forum qui privilégie un travail avant-gardiste. «Mon film est une œuvre laboratoire. Par conséquent elle y est parfaitement à sa place. Il y a déjà eu quelques projections où les salles étaient remplies. J’ai pu ainsi échanger avec beaucoup de personnes», dit-il.

La Berlinale, une première pour Robert Morin avec 3 histoires d’Indiens dans la section Generation dédiée au cinéma jeune public. «J’ai été nourri par le cinéma allemand, celui d’Herzog ou de Schlöndorff, alors je trouve cela plutôt plaisant qu’on m’invite à Berlin», répond-il.

Pour le réalisateur au franc parlé, les festivals ne sont pas non plus une panacée. «Si ça peut aider l’œuvre, tant mieux, rétorque-t-il. Je n’arrêterais pas de faire des films Berlin ou pas. D’ailleurs, je profite du billet d’avion payé pour aller tourner en Suisse mon prochain long métrage», dit-il.

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