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La Nancy « nazi » d'Unité 9, Debbie Lynch-White, devient porte-parole pour la Marche de l'espoir

La Nancy « nazi » d'Unité 9, Debbie Lynch-White, devient porte-parole pour la Marche de l'espoir
Marie-Hélène Jodoin

Révélée à deux millions de téléspectateurs grâce au personnage de l’impitoyable Nancy « nazi » Prévost dans Unité 9, Debbie Lynch-White usera de sa véritable nature, joviale et empathique, pour agir à titre de porte-parole provinciale de la 20e Marche de l’espoir du Québec. L’objectif de l’événement est d’amasser 1 375 000 $ pour financer la recherche sur la sclérose en plaques et offrir des services aux personnes touchées par la maladie.

La première fois que la comédienne a entendu parler de la sclérose en plaques, son père venait d’apprendre qu’il était atteint de la maladie. Elle était âgée de 14 ans, il en avait 42. «Je ne connaissais rien de la maladie. À l’époque, mon père m’a expliqué que c’est comme si le système nerveux central était composé de fils électriques protégés par une couche de protection, et que la maladie faisait en sorte que certains bouts de protection n’étaient plus là, et que le courant passait moins bien. Son image m’avait aidé à comprendre.»

Pendant dix ans, de près ou de loin, la jeune femme a pris soin de son père, décédé il y a quatre ans. «Mon père voulait toujours avoir l’air fort et il disait que sa maladie n’était pas grave. Mais les choses ont dégénéré assez vite. Il ne pouvait plus conduire sa voiture. Ses pertes d’équilibre l’obligeaient à se tenir sur les murs pour marcher. Il est devenu complètement invalide après deux ou trois ans.»

En plus d’aider son père en faisant l’épicerie et en réglant ses comptes bancaires, Debbie Lynch-White a dû apprendre à communiquer autrement avec lui. «À un moment donné, je ne pouvais plus parler avec lui au téléphone, car je ne comprenais plus ce qu’il disait. La maladie affectait sa locution. On se parlait par courriel ou j’allais le voir. Aujourd’hui, j’ai encore le réflexe de regarder les lèvres des gens quand ils parlent, parce que j’ai développé le réflexe avec lui.»

La force des petits riens

Côtoyer la maladie de son père a également influencé sa vision de la vie dès le milieu de l’adolescence. «La maladie de mon père m’a montré comment apprécier plusieurs petites choses qu’on tient trop pour acquises : se tenir debout, marcher, se verser un verre d’eau sans tout renverser. Quand on perd ça, c’est complètement détourant.»

En 2009, alors que son père était encore vivant, l’actrice a participé à un tournoi d’ultimate frisbee auquel elle a croisé une employée de la Société de la sclérose en plaques, avec qui elle a discuté de la maladie de son père. Cinq ans plus tard, cette même jeune femme lui a écrit pour lui demander d’être porte-parole. «J’ai répondu oui tout de suite avec un million de points d’exclamation. Le timing de son courriel était très particulier pour moi. La fête de mon père était le 15 janvier et il est décédé un 1er février. C’est un moment de l’année où je pense toujours beaucoup à lui, et elle m’a contacté durant cette période-là.»

En plus de participer à la section montréalaise de la Marche de l’Espoir, qui aura lieu dans 20 villes du Québec le 25 mai prochain, Debbie Lynch-White agira à titre de porte-parole dans les médias. Elle compte d’ailleurs profiter de l’occasion pour amener du positif à l’aventure. «J’ai l’impression que mon implication peut être un tournant pour moi, dans ma façon d’aborder la maladie. Pendant des années, la sclérose en plaques a fait chier plein d’affaires dans ma vie, mais aujourd’hui, j’ai le goût de voir ça autrement. Je veux me concentrer sur les avancements, donner espoir aux gens et transmettre la force que cette maladie-là m’a donnée.»

Trois pièces et une série télé

Depuis le 28 janvier, les amateurs de théâtre sont témoins du talent de la comédienne au Théâtre d’aujourd’hui, alors qu’elle reprend son rôle de jeune fille lourdement handicapée dans Chlore. Présentée à guichets fermés presque tous les soirs, la pièce sera jouée à St-Jérôme, Rivière-des-Prairies et Laval en mars et avril.

Quatre jours après les dernières représentations de Chlore (15 février), l’actrice sera à l’affiche chez Duceppe, où elle tient un petit rôle dans Sunderland. «J’ai trois courtes scènes. Je joue une intervenante sociale humaine et pas méchante, mais qui est coincée dans une structure très sévère. Je me retrouve toujours à être le dindon de la farce.»

Viendront ensuite les répétitions pour la pièce Panique chez les 100 talents, qu’elle jouera tout l’été au Théâtre des Tournesols de Cowansville, et le tournage de la prochaine saison d’Unité 9, où elle reprendra son rôle.

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