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Hannah Kearney n'entend pas céder la plus haute marche du podium

Hannah Kearney n'entend pas céder la plus haute marche du podium
PC

SOTCHI, Russie - La finale féminine des bosses, présentée samedi au Parc extrême Rosa Khutor, sera l'affaire de l'Américaine Hannah Kearney. Du moins, s'il n'en tient qu'à elle.

Première de la qualification, jeudi, malgré un deuxième saut raté, celle qui aura 28 ans à la fin des Jeux de Sotchi domine la discipline depuis maintenant cinq ans. Elle vient de remporter trois globes de cristal d'affilée et quatre des cinq derniers, tandis qu'elle a mis la main sur trois des quatre derniers globes du classement général. Elle est également la championne olympique en titre.

Si ces lettres de créances n'étaient pas suffisantes, elle a entamé les qualifications sur les chapeaux de roue, ne laissant aucun doute sur ses intentions.

«Je me suis dit que si je ne gagnais pas cette qualification, je n'imposerais pas le ton et je voulais absolument faire ça, a expliqué l'athlète de Hanover, dans le New Hampshire. J'ai quand même des choses à améliorer: mon deuxième saut n'était pas parfait, mais j'aime beaucoup avoir des choses à améliorer et il me reste trois descentes.

«J'espère avoir envoyé un message. Je ne prends rien pour acquis, mais je veux cette médaille. Je vais skier pour gagner.

Seule la Canadienne Jennifer Heil a réussi à lui voler un globe de cristal au cours de ces années, en 2010. Celle qui s'en est le plus rapprochée depuis que Heil a rangé ses skis, c'est la Québécoise Justine Dufour-Lapointe, troisième de la qualification de jeudi et elle aussi qualifiée directement pour la finale. La plus jeune des «Soeurs volantes» a terminé deuxième du classement de la Coupe du monde ces deux dernières années, position qu'elle occupe actuellement cette saison.

Sa soeur, Chloé, pourrait aussi menacer la favorite. Deuxième de la qualification, la bosseuse de 22 ans a mis la main sur la dernière étape avant les Jeux, à Val St-Côme.

Mais l'Américaine est loin de voir cette finale olympique comme une bataille entre elle et les soeurs Dufour-Lapointe.

«C'est une bataille contre moi-même. C'est une guerre contre mes nerfs, contre mon ski. Je n'ai regardé aucune des descentes des autres filles (jeudi) soir, alors je ne sais pas comment elles ont fait. J'imagine par contre qu'après autant de descentes dans la même journée, samedi, les bosses seront profondes et il sera 23 heures: il y aura beaucoup de défis à surmonter. Que la meilleure skieuse gagne.»

Et la meilleure skieuse, ça semble être elle. L'Américaine n'a pas vraiment tout donné en qualification.

«Je pense que tout le monde se retient un peu en qualifications, mais je me suis moins retenue qu'à l'habitude. Parce que ce sont les Jeux olympiques. Je ne voulais pas me retrouver en troisième place parce que j'ai skié trop lentement. Alors j'ai poussé — un peu trop: c'est pourquoi mon deuxième saut n'était pas parfait.»

Et fait à noter: le parcours lui sied bien.

«J'adore le parcours. Il est demandant, mais d'une très bonne façon. Il y a des bosses très serrées et d'autres plus éloignées et la plupart sont profondes. Comme je suis grande, ça me sert bien pour l'absorption.»

Si la logique devait être respectée pour l'or, le reste du podium est grand ouvert. En plus de Justine et Chloé, il faudra surveiller la compatriote de Kearney, Eliza Outtrim, quatrième jeudi et septième au classement de la Coupe du monde. La jeune Française de 15 ans Perrine Laffont, à sa première saison sur le circuit, a causé toute une surprise en terminant cinquième de la qualification.

Les deux autres Canadiennes en lice, Audrey Robichaud et Maxime Dufour-Lapointe, pourraient aussi aspirer au podium, mais elles devront connaître trois excellentes descentes d'affilée samedi.

«Il ne reste plus rien à faire, a déclaré Peter Judge, chef de la direction de l'Association canadienne de ski acrobatique. Toute l'équipe a fait un travail exceptionnel pour préparer les filles. Il faut juste s'assurer qu'elles restent calmes et concentrées d'ici samedi.»

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